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samedi, 19 décembre 2009
Petropolis
Province d'Alberta, Canada.
Une région où la forêt boréale était autrefois reine, sur des milliers de kilomètres, à perte de vue. Aujourd'hui, un paysage de désolation, lunaire et grisâtre. Un des plus grands gisements de sable bitumineux au monde.
Le sable bitumineux (tar sand) est un sable enrobé d'une couche d'eau sur laquelle se dépose une pellicule de bitume. Celui-ci est ensuite transformé en pétrole. Le chimiste Karl Clark passa toute sa vie à mettre au point le procédé chimique par lequel le sable est retiré du bitume grâce à la vapeur d'eau, en s'exerçant notamment avec le lave-linge de sa femme.
Petropolis filme la carrière à ciel ouvert de l'Athabasca, aussi grande que l'Angleterre.
D'énormes machines « grattent » le sol et déversent le sable dans de gros camions.
Un homme marche sur une étendue jaunâtre, aussi haute qu'un immeuble de 5 étages et longue comme un terrain de foot.
De grandes étendues verdâtres dans lesquelles se déversent des mètres cubes d'un liquide douteux, résultant de l'extraction du bitume...
Sans aucun égard pour les populations locales habitant là, et encore moins pour l'environnement, ce documentaire, opprimant, nous montre les conséquences ravageuses des intérêts financiers des compagnies pétrolières.
Très peu de musique, une musique par ailleurs sourde, lointaine, métallique. Pas de commentaires, juste des images, prises d'hélicoptère, tel un oiseau en vol.
Poignant, émouvant. A l'heure du sommet de Copenhague où ces messieurs les dirigeants mondiaux se regroupent, une grande claque dans la figure.
17:00 Écrit par Anouchka dans Tchi Tchah | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blabla de fille, médias