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dimanche, 23 juillet 2017

Bateau, sur l'eau

Hors donc, l’Asticot et votre serviteur sommes partis 10 jours à la mer, avec les Hautes Instances. J’avais envisagé ce séjour sans ma présence jusqu’à ce que, bien sûr, je sois subitement devenue indispensable. Je me suis donc mentalement préparée à ce que tout se passe aussi bien que possible, hashtag faire l’autruche.
L’objectif était double : que les aïeuls profitent de leur petit-fils et inversement, et que mon fils profite un maximum de la plage. Missions accomplies.

Pour le reste, je ne sais pas si je peux qualifier ça de « calvaire », ce qui est sûr c’est que ce fut loin d’une partie de plaisir. TRÈS LOIN.

Déjà, j’ai passé l’âge de vivre à nouveau sous le même toit que mes parents, j’ai donc BEAUUUUUUCOUP pris sur moi : chacun a sa façon de faire, je m’adapte… jusqu’à un certain point disons. Après ça me pète grave les couilles, period.

Contre toute attente les Hautes Instances sont toujours mariées alors qu’ils se bouffent le nez à longueur de temps. S’ils avaient dû le faire ils l’auraient fait, je les y ai moi-même poussés lorsque j’étais ado parce que faire tampon à m’ment donné c’était pu possible. Sauf que non, ils préfèrent ça à la solitude / l’ennui / l’aveu d’échec – rayez la mention inutile. Au quotidien, ils sont justes insupportables.
Ajoute à ça qu’ils sont tous deux durs de la feuille, c’est un grand moment : le Grand Chef devient de plus en plus Grincheux, la Reine Mère râle après lui, mais comme il entend pas il râle à nouveau, ma reum encore plus bref, c’est sans fin. Imagine à 8h du mat’ quand t’as passé une sale nuit et que t’as pas bu ton café.

Autre point important à noter : mon fils est un gros dormeur. J’ai eu beaucoup de mal à trouver son véritable rythme (pas merci les gens que j’ai écoutés, NE JAMAIS ÉCOUTER LE GENS BORDEL), et pendant de nombreux mois j’en ai bien chié d’ailleurs ; à présent je lui fous la paix, et depuis c’est très bien comme ça ; de toute façon c’est pas quand il sera sur les bancs de l’école qu’il profitera. Par contre, cela implique que tout le monde moi y compris fait en sorte de respecter cela un minimum. Haha vaste blague.

J’ai commencé à faire la moue lorsque la veille de notre venue la Reine Mère m’a informé que « c’était bruyant ». Le premier soir, les voisins du dessus ont semble-t-il joué aux chaises musicales ; je leur ai donc gentiment et poliment demandé de respecter les gens qui habitent en-dessous. C’est lorsqu’on te répond : « on fait le moins de bruit possible » que tu sais qu’on se fout ouvertement de ta gueule, et que donc ça part mal. C’était sans compter la porte de l’immeuble, la porte de l’ascenseur, les gens qui globalement sont en vacances et s’en foutent encore plus des autres et un bâtiment des 70’s dont les murs sont comme du gruyère.
Pendant 10 jours ce fut l’enfer le matin dès 7h, à la sieste, et le soir jusqu’à au moins 1h du matin. Tous les jours j’ai fait face à mon gamin qui se réveille au mieux en me disant « bim bam boum » au pire en pleurant, tous les jours il n’avait pas son quota de sommeil et était crevé, tous les jours j’ai lutté intérieurement pour ne pas péter un gros câble.

Ce fut pourtant chose faite lorsque le surlendemain, en fin d’après-midi, portant mon fils encore dans le sommeil, j’ai ouvert la porte d’entrée pour vérifier que la grognasse du dessus faisait bien exprès de taper avec ses talons pour descendre l’escalier. J’ai même pas eu le temps d’ouvrir la bouche que cette octogénaire dégénérée me sautait dessus ! « Et d’abord, bonjour ! » ai-je eu la présence d’esprit de dire – au lieu de la pousser violemment dans les escaliers, ce que je n’ai eu de cesse de souhaiter par la suite.
Cte vieille peau s'est vite rendue compte qu'elle était mal tombée (fatigue+eczéma+nerfs à vif) et s’est faite rhabiller pour le peu de temps qui lui reste à vivre, avant que le daron ne descende en gueulant et m’attrape par le bras ; là j’ai refilé mon fils à sa grand-mère et commencé à cracher du feu, mon père est sorti le torse en avant, le vieux à continuer à gueuler, la vieille qui soudainement « ne voulait pas discuter » lol a descendu les escaliers avec le feu aux fesses, et s’est pris dans les dents qu’à son âge elle devrait avoir honte d’être aussi mal élevée et mal éduquée. Je sais même pas comment j’ai fait pour rester polie.

T’sais c’est les mêmes vieux qui respectent rien ni personne mais qui viendront te donner des leçons de vie car EUX ont trimé, ont élevé des enfants, râlent parce qu’ils ont pas de place dans le bus ou qu’il y a trop de monde aux courses qu’ils font aux heures de pointe. J’ai une putain de HAINE DES VIEUX t’as même pas idée.

Nous avons eu 1 jour de répit lorsque ces connards sont partis. Malheureusement, les proprios ont réintégré leur peinâtes, et là encore il fallut que je remette les pendules à l’heure. Ayant appris depuis que le gars est au conseil syndical, je ne manquerai pas de lui rappeler ses droits et devoirs. Et qu’on dit « bonjour » aussi.

A part ça je me suis occupée de l’Asticot quasiment non stop, 1 vraie douche tous les 3 jours, mais lui au moins a profité de la plage, de courir dans les vagues, de faire des trous dans le sable, de se percher sur des gros cailloux, de faire ses premiers pâtés, de donner à manger aux poissons et ça, ça n’a pas de prix. Ça ferait presque oublier que l’eau n’était même pas chaude, et le reste. Presque.
En effet, n’écoutant que mon courage, j’avais même envisagé de rester quelques jours de plus (bon ok, 2). Las ! lorsque j’appris que des travaux incluant une perceuse devaient se dérouler, j’ai mis les voiles.

Nous sommes donc rentrés à la hâte, la mort dans l’âme, dans la grisaille le vent et le froid. Mon nez a recommencé à couler / se boucher, je suis déprimée à l’idée de mal faire avec l’Asticot (trop d’interdits / pas assez de bienveillance, ne pas lui donner confiance en lui / d’estime de soi), j’ai épuisé toutes mes ressources de patience calme et pseudo-sérénité (donc « je gueule » sic), et tant qu’à faire l’Homme bosse pour ne pas changer (il n’a toujours pas intégré le fait que vacances scolaires = enfer des activités à trouver autres que celles du reste de l’année).
Je pensais, à tort, que les Hautes Instances s’investiraient un peu plus. Il n’en fut rien. Ils n’ont toujours pas intégré le fait que s’il faut attendre que l’Asticot ait 6 ou 10 ans pour s’en occuper, ils seraient probablement déjà plus là… mais c’est pas grave, l’important c’est qu’ils profitent les uns des autres, qu’un semblant de souvenirs se crée. Big up à ma grand-mère qui à 80 ans passé descendait avec moi à la plage, allait au marché à pied, cuisinait et avec qui je passais de bonnes vacances.

Bref on l’aura compris : les « vacances » en présence des grands-parents c’est :

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Je me console en me disant que j’ai atteins mes objectifs, et en plus j’ai perdu 1kg !

22:00 Écrit par Anouchka dans ... | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blabla de fille, journal intime

Commentaires

J'ai eu l'impression de lire un sketch de Muriel Robin :D

Lao-Tseu (ou sa belle-soeur, je les confonds toujours) avait raison : L'enfer c'est l'autre.

Écrit par : Tambour Major | mercredi, 26 juillet 2017

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Haha TELLEMENT ! ça me fait plaisir de te revoir dans le coin toi *mouack* !

Écrit par : Anouchka | mercredi, 26 juillet 2017

Les commentaires sont fermés.