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vendredi, 24 mars 2017

La haine du mouton

Je cherchais un titre de post, et j’ai pensé à ça. Oh oui tu vas voir comme ce post est joyeux haha.

Donc voilà ça fait 6 mois que l’on a déménagé. 6 mois que je n’ai revu personne de mon « ancienne vie » ; ça fait mal un peu (beaucoup).
Je suis loin à présent, le nez dans le guidon, dans des horaires décalés et trop fatiguée pour prendre 1 heure pour téléphoner. Tu me diras, les autres ne le font pas non plus.
C’est dur. Dur de se dire que la seule personne qui a vraiment envie de te voir habite pour l’instant dans un autre pays.

Je suis continuellement en rogne enfin plus exactement : j’ai la HAINE. Une putain de haine viscérale. De tout, de tous. Et de moi-même avant tout. Je peux plus me voir en peinture, c’est à peine si je me regarde dans la glace.

L’Asticot a eu 2 ans. Après 4 pédiatres on a ENFIN trouvé un professionnel à l’écoute, compréhensif, qui fait son job. Qui voit ce que les autres n’ont pas vu. Qui conseille. Et surtout : qui déculpabilise. Je suis sortie de là en pleurant, à nouveau, mais pour la première fois en pleurant de joie.

Malgré tout, comme pour tout le reste, en ce moment l’Asticot me sort par les yeux. Y’a des périodes comme ça. Là il teste les limites et j’avoue qu’à m’ment donné la cocotte minute saute.

Et il n’en faut pas beaucoup pour qu’elle saute. Les disputes avec l’Homme s’enchainent inlassablement, c’est presque devenu un rituel : de tous les mois à toutes les semaines puis tous les jours.
Soyons honnêtes : le torchon brûle depuis fort longtemps certes mais là ça sent le sapin cramoisi. On écope ou plutôt, on continue à écoper. Je ne sais pas trop pourquoi, pour quoi. Je sais plus quoi faire alors je ne fais plus rien. Je vis en coloc avec un type que j’adore et que je déteste en même temps. Que je déteste malheureusement un peu plus chaque jour. Qui me rend folle, à proprement parler. Et avec qui je baise plus depuis des mois.
J’ai l’impression d’être devenue ma mère. Enfermée dans un couple qui ne l’épanouit pas, elle-même étant trop le nez dans le guidon pour s’épanouir. Quelle tristesse.
Y’a toujours des bien-pensants qui te diront que « rien ne t’empêche de ». Bah si. J’ai plus 20 ans, la fleur au fusil ; y’a trop de paramètres pour lesquels je ne suis pas maître de la situation. Et puis il y a l’Asticot.

C’est ça qui me rend la plus malheureuse. Qu’il assiste à cette débâcle. Ça me tord littéralement le cœur de douleur. Je ne suis que déception, cernes, eczéma, et douleurs au plexus.

Pas un matin où je me lève en étant fatiguée / en n’ayant pas assez dormi.
Pas un matin où je n’ai pas mal au dos / mal aux bras / les cervicales en compote.
Pas.un.seul.putain.de.jour.
La vieillerie ? Naaan. Le trop plein de tout.

Forcément, c’est pile à ce moment là qu’une nouvelle tuile nous est tombée sur la gueule, qui remet ENCORE tout en question : l’avenir de notre « famille », le comment payer les factures (mais vive le choix d’être locataire) etc.
On ne sait pas ce qui va se passer, ni quand ça se passera, ni même si ça va rester au stade de bla bla bullshit ou se réaliser pour de bon cette fois. Mais c’est éprouvant. Pas pour moi j’avoue, moi je m’en fous, j’ai connu bien pire, je sais gérer ce genre d’emmerdes. Mais le soutien que je pourrais apporter dans cet épreuve m’est revenu comme un boomerang en pleine poire, car c’est blanc ou noir mais le gris n’existe pas (et c’est fort dommage). So long and thanks for all the fish…

Tant qu’à faire, à présent impossible d’annuler les vacances en famille. Impossible d’annuler MES vacances, seule, ma première véritable pause en 3 ans.
J’avais carte blanche, comme avant en quelque sorte. Tu vois pour ça, j’avais envie de voyage, d’Espagne, d’Angleterre, de Berlin, d’Aix les Bains. Et puis je me suis rabattue sur ce que je connais car au final, si je suis honnête avec moi-même : je n’ai pas l’énergie aujourd’hui de partir seule à l’aventure. Je vais laisser mon fils à son père une semaine durant, t’as pas idée de comment ça me mine, comment ça me stresse qu’il change les serrures foute en l’air tout le boulot que j’ai accompli, qu’il sape toutes les règles établies. Tellement dur de faire, tellement aisé de déconstruire.
Mon programme fait vraiment envie : probablement trainer en pyjama, regarder les films que j’ai téléchargés, aller faire du shopping, peut-être voir quelques potes.

Ce post est probablement totalement décousu, comme le sont mes idées, mes sentiments, et ma vie globalement.

Je suis allée chez le coiffeur, ça ne change pas l’environnement ni ce que je ressens en-dedans, mais au moins, je vais me la péter grave. Se réapproprier l’estime de soi commence un peu par là, non ?

23:08 Écrit par Anouchka dans Fas Cagat | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blabla de fille, journal intime