« 2017-04 | Page d'accueil
| 2017-07 »
lundi, 12 juin 2017
On lâche rien
Hier soir, j’ai enfin eu le temps de répondre à un mail datant du mois dernier.
Une amie de bientôt 30 ans se confiait sur sa vie depuis sa reprise du travail après quelques années en congé parental, et sur son couple surtout : pas vraiment de communication, l’impression qu’ils ne sont plus sur la même longueur d'ondes, la routine qui les a tués, plus de force ni de courage de s’investir et un gros point d’interrogation au bout de tout ça.
Qu’est-ce que tu veux que je réponde à ça ?! Moi j’ai lâché l’affaire, et mon fils prend peu à peu la place que je laissais à son père, en toute logique d'ailleurs.
J’ai essayé, dans un sens, dans un autre, j’ai bougé le curseur, bougé les lignes, les limites et rien n’y a fait. J’ai provoqué des discussions, provoqué tout court, nada niente que dalle : on ne se comprend pas.
C'est le père de mon fils, mon meilleur pote, mon coloc, la personne avec laquelle je vis et partage mon lit. Ce n’est plus mon amant ni mon mec.
Quant au reste... j’ai déjà tout construit il y a 17 ans, voilà qu’il faut que je refasse tout à nouveau. Et putain c’est rude. Je pensais – à tort – que les Hautes Instances s’investiraient plus avec l’Asticot ; quant à ma vie sociale inexistante elle me pèse encore plus que mon cul.
J'ai espoir malgré tout que tout cela évolue, en bien, à 3. On s'accroche on lâche rien, parce que bordel on n’a pas fait tout ça pour rien.
Ce matin, je suis tombée par hasard sur le compte twitter d’une nana des internets que je « connais de loin » et j'ai regardé bon nombre de ses photos. Aujourd’hui elle est mariée, a des enfants, elle est ravissante parce qu’elle semble heureuse. On m’a déjà dit que je ne savais pas être heureuse, c’est peut-être vrai je n’en sais rien, je sais pas trop ce que ça veut dire. Ce que je sais en revanche, c’est que me prendre tout ce bonheur en pleine poire m’a fait déverser un torrent de larmes. Alors ok, on ne sait pas ce qui se passe chez les gens « en vrai ». Tout à l’air merveilleux et sent le bonbon, ça doit aussi sentir la merde parfois. N’empêche que voilà, ça transpire la gaieté et la bonne humeur, moi je transpire de la chaleur tu vois.
Si tu me poses la question honnêtement oui, le verre est à moitié plein, bien sûr que oui. Mais mon épanouissement personnel (en tant que femme) s'est barré bien loin et ne m’a laissé que des rides et 1 cheveu blanc, ce bâtard.
Heureusement, je n’ai pas perdu mon sens de l'ironie. Je crois que l’ironie nous sauvera.
21:39 Écrit par Anouchka dans Sous la Couette | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blabla de fille, journal intime