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jeudi, 16 décembre 2010

L'enfer, c'est La Poste

J’ai reçu tous mes cadeaux de Noyel à l'exception d'un pour lequel je me suis trompée dans l'adresse de livraison – j’ai mis la perso au lieu de la Bouatte.

S’en suivi alors une expédition au Pôle Nord à La Poste.

Je pars 15 minutes avant l’ouverture de l’après-midi (13h30). Je tourne dans le dédale des rues pour trouver une place because marché de Noyel, et sans écraser les vieilles qui se jettent violemment sur la route avec leur chariot à roulettes si possible. Je ne trouve pas de place, et me gare dans un virage à côté d’une ligne jaune, et sans payer le parcmètre (je sais faire couleur locale).
Je me rends devant l’entrée. Je compte le nombre de personnes avant moi (5). J'attends. A 13h32, une préposée vient enfin ouvrir le rideau et les portes coulissantes. C’est la ruée vers l’or.

Sur les 5 personnes qui attendaient à l’ouverture, bien entendu, 2 d’entre elles vont au guichet des recommandés / colis à retirer.
Les préposées à ce guichet sont 2. On pourrait croire que le service en serait que plus efficace. Que nenni.

Le premier client est forcément un handicapé du bulbe qui, après que Préposée#1 lui a expliqué qu’il n’était pas au bon bureau de Poste (en lui indiquant avec un stylo l'adresse notée sur le papier qu’il présente), tape un scandale puisque c’est inadmissible vu qu’il est handicapé et qu’il ne sait pas lire.

Client#1 a des verres triple foyers ; Préposée#1 quant à elle a des racines poivres et sel sur sa chevelure rêche attachée en queue, elle ne regarde pas Client#1 dans les yeux mais à droite (?) et elle a un piercing façon grain de beauté au-dessus de la lèvre. On dirait Mimi Cracra à 50 ans.
Je me dis qu’ils iraient bien ensemble et je me pouffe. Client#2 se retourne et me regarde interloqué. Je le regarde tout aussi interloquée et il me sourit d'un air benêt. Avec tout ça, 5 minutes se sont déjà écoulées, je vais être en retard au taff. Je respire par le ventre, toooooout va bien.

Préposée#2 prend alors la défense de sa copine et hausse le ton en disant à l’handicapé qu’il n’y a pas marqué La Poste, là ne se trouve pas dans un centre de distribution et qu’il s’adresse à son facteur s’il n’est pas content. C’est chouette d’être préposé à La Poste, c’est vraiment un job épanouissant.

Puis elle sert Client#2. Elle met son pass devant la porte magique et s’enfouis dans les limbes du néant. 5 minutes plus tard, elle revient avec le papier seul.
Client#2 n’a pas fait attention, son avis a été déposé le jour même, le pli ne peut donc pas être au bureau de Poste, il est encore en vadrouille dans la sacoche du facteur. Limite Client#2 se fait gentiment houspiller comme s’il avait 5 ans et tâché son pantalon de chocolat. Client#2, philosophe, lance alors un joyeux : « Bah ben, j’reviendrai demain alors ! ». Cet homme est fou. Aller à La Poste un samedi matin, autant rouler sciemment sur une vieille traversant la rue avec son chariot à roulettes et finir sa vie en prison.

Pendant ce temps à Vera Cruz, Client#1 s’est légèrement éloigné du guichet, Préposée#1 continue à regarder à droite (il n’y a personne - j’ai vérifié) tout en lui expliquant que non, elle ne peut rien pour lui. Finalement Client#1 s’en va et Préposée#1 me sert, me donne mon colis, je n’ai pas eu de prune et j’arrive à l’heure au taff. VICTOIRE.

Ce matin je reçois un mail m’indiquant que ma dernière commande vient d’être expédiée. Je me suis à nouveau trompée dans l’adresse de livraison.

Environ de mourir.

15:10 Écrit par Anouchka dans ... | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : blabla de fille, vrac