mercredi, 02 mars 2011
Pas de panique
Hier soir, alors que j’étais mollement avachie sur le canapé à regarder Les Experts et que je commençais sérieusement à piquer du nez, vlà t’y pas que je vois « comme un truc » bouger sur le coussin. Parfois, avec la fatigue, mes yeux voient des choses qui n’existent pas, donc je ne m’affole pas. Dans la seconde qui suivit, « comme un truc » se met à déambuler tranquillou, ma tête se redresse donc du coussin et envoie un message au cerveau « alerte araignée ».
Depuis toute petite, mes yeux se posent immanquablement sur la petite  bête qui n’a rien à faire là : une araignée au plafond, une punaise  dans un repli du rideau, un cafard sur une plainte, un rat derrière un  pied de lit.
Je ne suis pas vraiment une arachnophobe. J’ai appris à contrôler je  dirais mon mal aise plus que ma peur. Je suis plus grosse grande que  l’araignée, et j’ai la tatane facile. Donc, depuis toute petite, avant  de me coucher mes yeux balayent tel un spectromètre l’ensemble de la  pièce pour s’assurer qu’il n’y a pas de « truc » alentours. Bon bien sûr à proximité d’une araignée de campagne ou d’une mygale  je vais commencer à pas me sentir très bien. Mais je vais me retenir de  crier.
La première fois où j’ai vraiment eu des sueurs était à la  montagne quand j’avais quelque chose comme 10-12 ans. J'étais en train de faire pipi lorsque j'ai tourné la tête vers le bac à douche, et pouf mes yeux se sont pile poil posés sur une araignée de  compète, planquée sur la bonde de la douche (les deux faisaient la même taille). Je ne sais plus si j’ai crié, je me rappelle que mon  envie de faire pipi a été stoppée net, j’ai attrapé ma culotte et mon  falzar et j’ai couru me planquer sur le canapé (déjà à l’époque j’étais  courageuse mais pas téméraire).
Il est à noter que ce gros truc velu, probablement attiré par tout ce  raffut, rappliqua dans le salon où j'eus tout loisir de la voir circuler pour aller se planquer sous le lit des  Hautes Instances dans la pièce d’à côté ; toute ratatinée au fond du canapé que j'étais je n'en avais pas moins perdu le verbe - qui consista plus ou moins à gueuler un  « là !!! là !!! » de circonstance, l'index dressé vers la bête ; l’araignée décéda brutalement  quelques instants plus tard d’un coup de charentaise du Grand Chef, qui  eut la bonne idée ce soir-là de me mettre la semelle sous le nez avec  l’autre complètement esclaffée dessus, pour que je sois bien sûre  qu’elle était morte et, je site, que je « passe une bonne nuit ». Avec  cette dernière image devant les yeux, bien sûr.
La deuxième fois, je devais avoir 17-18 ans. Une nuit un matin que je  rentrais de soirée, j’étais tranquillement en train de me démaquiller  lorsque pouf, mes yeux se posent dans la baignoire, où une énorme  araignée est en train de gambader, et pouf pouf, sa copine en train de faire la même chose sur le rideau de la  fenêtre. Pas des araignées sauteuses en plus hein, de bonnes araignées de campagne.
Je fis un bond plus haut que la fois où, en mettant la clef dans la  serrure dans le noir (toujours en rentrant de soirée, j’étais jeune  toussa), un crapaud sauta pile devant mes jambes (passé le moment de  surprise et vu l’heure tardive, je m’autorisais néanmoins de penser très  fort dans ma tête un « putainnnng, con de crapaud »).
A une heure avancée de la nuit, ou tôt le matin, enfin lorsque tu  rentres d’une soirée où t’as gagné un concours de tequila paf contre  BFF, où t’as beaucoup fumé et pas que des cigarettes, où t’as fait  crâssement du sexe avec boyfriend de l’époque non loin des potes qui  font la teuf, lorsque tu rentres chez tes parents sans faire de bruit  avec pour seul but démaquillage-brossage des dents-dodo, t’es pas  franchement en état de réfléchir. Sauf qu’il n’est juste pas possible  d’aller à la case lit sans passer par la case joker je-tue-deux-araignées. Sans faire de bruit qui plus est.
Donc, réfléchissement express, le peuchitte-peuchitte ne sera d’aucun  secours, je vais les ébouillanter direct ; mais bien sûr le tuyau de la  pomme de douche n’est pas assez long pour atteindre numéro bis. Et  numéro uno est tellement grosse qu’elle ne passe pas dans la bonde.  Putain de putain de putain. Je sais plus finalement comment j’ai fait,  entre une tatane et l’eau chaude et ptèt même du PQ pour qu’elles  finissent dans les WC. Toujours est-il qu’après des épisodes de ce  genre, va trouver le sommeil toi.
Donc, revenons à nos moutons, ou plutôt à l’araignée se promenant  tranquillou sur le coussin hier soir. Ni une ni deux je saute du canapé  (c’est dingue la vigueur instantanée qu’on retrouve dans ces  moments-là), j’allume l’halogène, je prends précautionneusement le  coussin aux extrémités dans les mains et me dirige à mi-chemin de la  boite de mouchoirs ; je laissai tomber le coussin, pouf le mouchoir,  adieu l’araignée qui finit dans les WC.
Ouais parce que araignée du soir espoir, ça va bien deux minutes mais voilà quoi.
17:03 Écrit par Anouchka dans Moi Je | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : blabla de fille, journal intime
 Moi c’est…
    Moi c’est…      Résidence secondaire
    Résidence secondaire      Cui-cui
    Cui-cui      Previously
    Previously      Stay Tuned
     Stay Tuned


 Le Grand Souk | Anouchka © 2005-2019
 Le Grand Souk | Anouchka © 2005-2019 