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lundi, 02 mars 2009
Prêchi prêcha
Je vais vous conter l’histoire de l'évêque le plus bordélique de la Création.
L’heure était grave : le couvent, qui pourtant n’était pas si vieux, menaçait de s'effondrer, et devait être rapidement restauré. Le toit, l'étanchéité, tout était plus au moins à refaire...
Las ! L'évêché n'avait pas les fonds pour entreprendre de telles réparations ! Il fallait faire des travaux, et les faire vite, avant qu’un accident ne se produise. N’avait-on pas déjà trop attendu ?
L'évêque pris alors une décision : il réunit ses prêtres et autres bonnes sœurs dans le réfectoire, et leur expliqua la situation.
Chacun devait mettre la main à la pâte, et donner, de quelque façon que ce soit : de son temps, de soi-même, quand ce n'était pas de son argent.
Alors, on fit la quête, on pria, on se confessa, les bonnes soeurs redoublèrent d'efforts dans les tâches ménagères quotidiennes, les prêtres travaillèrent d'arrache-pied au potager. Finalement, l’évêque réussit à obtenir les fonds.
Afin que tous continuent de communier avec le Seigneur, l'évêque se résout à installer de manière temporaire prêtres et religieuses dans une salle attenante au couvent. On déménagea les livres, les meubles, et les affaires personnelles de chacun.
Les travaux débutèrent, et mirent de longs mois avant d’être terminés.
En effet, l’évêque, assez gai pinson de nature, ne suivait les travaux qu’avec parcimonie ; il levait la tête de temps à autres en sifflotant pour voir si tout allait bien, mais tout allait toujours bien vu qu’il était optimiste et que chacun s’était engagé à faire son travail.
Il aimait encore moins le côté administratif de ses affaires ; il pouvait ainsi oublier de payer le contremaître, qui du coup, ne faisait plus travailler ses équipes.
Bon an, mal an, l'évêque annonça un beau jour, et à renfort d'emphase, que prêtres et bonnes soeurs pouvaient réintégrer leurs pénates.
On chargea alors l’évêque auxiliaire de toute la logistique – ce qui n'est pas une mince affaire, vu que l'évêque est totalement désorganisé. Chacun se prépara, l'impatience et la joie se faisant pressentes.
C'est alors que l’archevêque s’en mêla.
L’archevêque, qui du haut de son grand chêne répond au hibou veille à la bonne marche de ses ecclésiastiques, devait donner son approbation finale.
Il vint au couvent, et même s’il lui trouva « meilleure mine », il constata que la peinture n’était pas encore faite !
L’archevêque se mit en colère, des remontrances furent faites à l’évêque – il fut notamment question de « manque de sérieux » et de « totale désorganisation ».
L’archevêque décida qu’il serait plus sage de reporter le déménagement – ou plutôt l'emménagement – de quelques jours, histoire de « bien faire les choses ».
L’évêque, qui malgré toute sa bonne volonté ne pouvait guère faire autrement qu’approuver cette décision, chargea l'évêque auxiliaire de se retaper une deuxième fois tout le sale boulot prévoir à nouveau la logistique qui convenait.
Bien entendu, cette histoire est une pure fiction, toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite.
(OU PAS).
16:46 Écrit par Anouchka dans Moi Je | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blabla de fille, taff