jeudi, 18 septembre 2008
Souriez ! Vous êtes...
Filmée ? Nan, mais ç’aurait été drôle.
Vous connaissez les 10 plaies d’Egypte ? On vous a menti, il y en a une onzième.
Aujourd’hui, je suis allée à La Poste. J’ai « dû aller », devrais-je dire.
Je déteste tout bonnement aller à La Poste, parce que ça implique (cette liste est non exhaustive) : que le facteur se fout de ma gueule, JAMAIS il ne sonne pour vérifier si oui ou non je suis là, il se contente de glisser sournoisement le papier pour que j’aille retirer mon recommandé (et il n’a jamais eu d’étrennes, va comprendre…). Aller à La Poste le samedi matin puisque leurs horaires de m*rde ne me permettent pas d’y aller à un autre moment – ô joie, ô bonheur (ce qui signifie me lever tôt parce que je ne suis pas la seule dans ce cas, et que c’est toujours blindé de monde). Tourner pendant au minimum 10 minutes pour trouver une place si j’y vais en voiture (le parcmètre ne passera pas par moi), faire la queue et en profiter pour sentir les bonnes odeurs d’aisselles ou autres relents d’alcool, réussir à me faire comprendre à haute et intelligible voix (au mieux, avec des gestes) à travers la vitre (non je ne m’abaisse pas à me coucher sur le guichet tout sale).
Forcément comme j’ai du bol je suis généralement dans la file où il va falloir poireauter un trèèèès looooong moment – parce que Mémé s’est trompée de guichet elle a pas levé le nez et regardé l’énorme signalétique au-dessus qui indique « courrier / colis », mais vu qu’elle est là elle y reste, et met 3 plombes pour retirer sa retraite…
Ou alors je suis juste derrière la personne qui veut acheter un carnet de timbres + envoyer un colis en Europe – mais personne à La Poste ne sait combien ça coûte pour aller en Allemagne (…) « vous avez un imprimé de recommandé ? », et pendant que toutes les guichetières cherchent le fameux coût du colis, bien entendu, la personne se trompe en remplissant son imprimé et en demande un second, entre temps on a trouvé le juste prix du colis ouf, et j’ai perdu encore 10 minutes.
Je fais la queue, tant bien que mal je passe la ligne d’arrivée une gentille jeune femme me laisse passer – le temps qu’elle remplisse son colissimo (qu’on lui a donné trop petit d’ailleurs, et dans lequel elle s’évertue à faire rentrer ses paquets, en les écrasant bien au passage), bref, j’arrive au guichet, je tend mon avis de passage et ma CI à la guichetière qui là pouf ! disparaît.
La jeune femme et moi nous regardons, interloquées, mais en même temps c’est une histoire sans paroles : nous sommes à La Poste, ne nous étonnons pas.
Je sais tout à présent de la vie de la guichetière, qui est allée aux toilettes parce qu'elle avait « un problème », est revenue 2 minutes plus tard (et c'est long 2 minutes à La Poste !), s’est accroupie, a fouillé dans son sac, s'est caché la tête avec les cheveux, pour finir par réapparaître en serrant les dents, et m'avouant qu'elle venait de perdre une couronne et que c’était une journée de m*rde.
J'ai mis 30 minutes à récupérer mon recommandé.
19:41 Écrit par Anouchka dans Fas Cagat | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : blabla de fille, journal intime