Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 13 mai 2013

Sail away

Après le concert, Mr Réservé aurait bien volontiers continué la soirée, moi aussi, mais j’étais tributaire de mes chauffeurs. Qu’à cela ne tienne, la Cracotte proposa un resto dans les jours à venir. Il fut décrété d’un accord tacite et néanmoins commun que nous irions côté mer, et de chez Mr Réservé à la mer il y a ? Chez moi. Nous avons donc fait du covoiturage.

Las, les choses ne se déroulèrent pas forcément comme il m’aurait plu. Nous passâmes certes une bonne soirée, Cracotte parla parla parla parla beaucoup (de SM et de MST notamment, et beaucoup BEAUCOUP trop des Bidochons), et le malaise s’installa lorsque Mr Réservé nous annonça qu’il avait rencontré un prêtre humainement intéressant et dont le discours lui plaisait. Ok, pourquoi pas, hein. De là à dire que le prêtre est nécessaire dans le paysage afin de pouvoir te confier, et de faire la distinction entre le bien et le mal… heu… non.
A la fin du repas, le serveur déjà supra relou voulu donner une leçon de civisme à Mr Réservé, qui ne broncha pas (-15.000 points), je l’aurais bien remis à sa place mais ça ne me concernait pas.

Nous rentrâmes jusqu’à chez moi, je n’ai même pas tenté de lui proposer de monter 5 minutes voir ma guitare, il sentait rudement bon mais… ses réactions prêtre + serveur m’avaient laissée sur ma faim.
Nous discutâmes musique pendant une heure sur le parking, et là, ce fut le drame. Il me saoula abondamment dans la mesure où il ne comprenait pas ce que je tentais de lui expliquer (nous n’avions vraisemblablement pas le même avis, ce qui n’est pas un problème en soi, et je pense que par ailleurs vu l’heure avancée, je ne m’exprimais pas forcément très clairement).
Bref, lorsque j’en vins à parler de Bob Marley, chanteur mélancolique dépressif dont les paroles n’auraient pas eu le même impact s’il n’y avait pas eu la fumette, il me rétorqua que c’était un « gros cliché ». Soit. Il cita du JJG (« quand la musique est bonne ») ce que je ne manquais pas de reprendre, soulignant le trait d’humour involontaire, il ne comprit pas l’allusion, grand moment de solitude.

Chacun rentra chez soi, la nuit portant conseil il s’excusa le lendemain d’avoir été saoulant (déjà il s’en est rendu compte c’est bien), et de ne nous avoir pas invitées au resto ; Mr Réservé est un très gentil garçon, bien élevé, bien éduqué, avec des principes et des valeurs, intelligent… à qui il manque ce petit grain de folie, ce trait d’humour, un job et une bonne paire de couilles. Amen.

Le lendemain, il y eût beaucoup d’amour et de pizza au figatelli.
Bien entendu, j’ai eu droit par Mâdâme à une chouette leçon sur la vie, pauvre nullipare que je suis hein (je pense qu’elle a compris qu’elle me pompait sévèrement l’air, et qu’elle pouvait se mettre ses pseudo leçons dans le tréfonds).
Oh et d’ailleurs : si vous avez des enfants, si vous envisagez d’en faire, si vous avez une fille, ne lui laissez jamais dire qu’elle se trouve grosse. Elle l’aura probablement entendu à l’école ou pire, de la bouche de sa propre mère. Il n’y a rien de pire qu’une enfant convaincue qu’elle est un gros boudin et qui, pour faire face, le tourne en dérision. Rien n’est dérisoire dans ces paroles.

Chemin faisant j’atterri chez le Piou.
La photo que j’avais vue de lui la veille m’avait tourneboulée bien comme il faut (merci FB), aussi je me préparai mentalement : ce qui doit arriver arrivera tôt ou tard, c’est dans le cours naturel des choses. Je ne suis plus amoureuse du Piou depuis belle lurette, oui je l’aime de façon fraternelle, pour toujours, oui je lui souhaite sincèrement de trouver une femme avec laquelle il sera heureux, vraiment.
En attendant, passé le comparatif « physique », j’ai eu grave les boules. Plus parce que je ne cesse d’enchaîner les rencontres sans lendemain aux périodes de néant affectif que par jalousie pure et simple (d’ailleurs je ne suis pas jalouse, je suis possessive, c’est pire) ; globalement depuis plus de 3 ans, niveau affectif il ne s’est rien passé. Oui j’ai craqué pour Numéro 10, mais c’était facile, de mélanger l’envie de retourner à Toulouse avec un toulousain rugbyman. Je sors, je rencontre des gens, je fais plus jeune que mon âge, je me sens bien dans ma tête et dans mon corps mais le constat est sans appel, et c’est particulièrement désagréable.
Concernant le Piou, il semblerait que je me sois bel et bien trompée, enfin… je crois. Ce qui perdure en revanche entre lui et moi, c’est cette alchimie, cette complicité, cette… attirance oserai-je dire ; il me montra des trucs sur son ordi, moi assise sur ses cuisses, à l’ancienne, et c’est tout aussi naturellement qu’il posa sa main sur ma hanche. Je me fis violence pour me maîtriser, ce que je fis bien entendu.

Qu’il est dur de ne pas faiblir, putain.

Pour me changer les idées, j’ai trimballé ma rhinosinusite chez Beau Blond, qui est tombé fou amoureux d’une cagole qui fait de la country, voui voui. J’ai bu de la cointreaunite, bitché sévère, bougé les cheveux sur Nirvana, karaoké-isé sur Téléphone, et fait marrer l’assemblée en m’échouant lamentablement sur le lavoir (la cointreaunite, c’est le mal ^^).
Mr Bloody Mary était HS et a fait l’anguille, la factrice va larguer son mec parce qu’il est trop gentil, elle crois que je suis blonde et que je portais une robe Desigual – ça aurait pu, mais non. Comme on dit ici : « c’est une peucheurette ».

A part ça je suis à payolle, j’ai crevé un pneu (hahahaha mourir) et j’ai toujours ma tendinite (ne m’oubliez pas).

21:56 Écrit par Anouchka dans Moi Je | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blabla de fille, journal intime

 
Le Grand Souk | Anouchka © 2005-2019