Y'avait longtemps

Etape 1 : être suffisamment fatiguée pour avoir tout le temps mal au dos, suivi de migraines monstrueuses, mal au plexus et donc, envie de vomir.
Etre tellement flagada que la seule activité du week-end consiste à se traîner du lit jusqu’au canapé, et une fois assise échouée là, avec oreiller et couverture, uniquement changer de coté et de chaîne télé.
Tomber de fatigue et s’endormir à n’importe quel moment, même si l’Homme à côté fait du bricolage avec une perceuse.

Etape 2 : être suffisamment angoissée pour faire à la fois une bonne crise d’eczéma et avoir les mains qui ont la tremblote façon Parkinson. Se poser trois milliards de questions à la seconde, sans une once d’un semblant de réponse, bien sûr.
Faire d’affreux cauchemards la nuit et se réveiller à 5 heures du mat’ (au mieux) en sueur.

Etape 3 : avoir une vieille crise d’hypoglycémie au bureau, de préférence avant l’heure du déjeuner. Se sentir devenir blême (carnation assortie au mur), nauséeuse, avoir à nouveau Parkinson des mains, et se coucher sur le bureau.
Puis, foncer aux toilettes pour ne pas tomber dans les pommes devant les collègues. Au retour, entendre certains me demander si « ça va » (non) si je veux un su-sucre (put*in nooon), si je ne devrai pas mieux rentrer chez moi (sans doute oui, sauf que prendre la voiture dans mon état franchement faut oublier), ou si je ne suis pas enceinte (lol). En voir d’autres inquiets, un point d’interrogation sur leur visage et répondre que « oui, ça va mieux, c’est rien, ça va passer ». Se demander si on ne vient pas de dire un énorme bobard en même temps.

Etape 4 : après avoir été un peu malade et énormément transpirante, puis être restée assise par terre dans les toilettes pendant 20 minutes, retourner s’effondrer un peu sur le bureau.Suivre les conseils de Gentille Collègue et manger un morceau. Avoir immédiatement des nausées. Se sentir à nouveau partir.
Aller s’allonger sur le canapé de l’accueil et rassurer les derniers collègues qui vont déjeuner. Eteindre la lumière et mettre son imper en guise de couverture car à présent tous les membres grelottent de froid.
Au bout d’une heure à somnoler, se dire qu’il faut tenir encore quelques heures avant de rentrer à la maison…