lundi, 08 septembre 2008
Rien ne change ?
Je ne suis pas prête. Je suis bien dans cet entre-deux pourtant inconfortable. Samedi, j’aurai 30 ans.
Les 20 ans je m’en suis foutue royalement – d’autant que le repas au resto famille-amis s’est soldé en échec cuisant (et donc pas en souvenir folichon). Les 25 rien d’exceptionnel non plus je crois, pas de mec stable pas de vie professionnelle stable, mais le sourire et l’envie grave d’y arriver, alors des gros coups de blues oui mais de beaux moments de vie surtout.
A J-5 du grand raout j'en suis là : situation amoureuse stable et épanouissante, entourage familial et amical présent, mais situation professionnelle chaotique, globalement la sensation que Jeunesse et Insouciance sont à jamais derrière moi et puis une certaine amertume que l'on ne rattrape pas ce qu'on a loupé dans son enfance et qu’il faudra bien s'y faire. Welcome to the real f*cking world... Rien que je ne sache déjà, mais c’est étonnant de noter que nos constats nous reviennent parfois en pleine figure.
7 ans que je suis ici et 7 ans que, malgré le ciel bleu, les gabians du bout du quai, et la mer, je ne me fais pas à la mentalité, à la parlotte, au paraître globalement vulgaire et à l’étroitesse d’esprit de la grande majorité (marseillais avant de crier au scandale sachez que la généralité est ici sciemment voulue – si je résiste depuis 7 ans c’est que les exceptions existent fort heureusement – NDLR).
Au final, et je le sais pertinemment pourtant, on ne change pas ce que l'on est profondément, on s’améliorera tout au plus – et traitez-moi de naïve, c’est le cas !
Ce que je ressens fait sourire pas mal de monde, d'aucun trouverait ça con, surtout les « plus vieux que moi ». Oui ben justement, tu veux faire croire à qui au juste que t’as jamais eu de crise de vingtaine / trentaine / quarantaine ? Que tu t’es jamais posé de questions sur ton devenir, que t’es jamais revenu en arrière ? A qui ?
Alors oui, le meilleur reste à venir, autant sourire aux presque 50 ans de vie qu’il me reste (j’espère), car j’aurai bien le temps de pleurer et d’être triste quand j’aurai 80 ans. Nous ne sommes que de passage, autant que celui-ci se déroule le mieux possible.
La vérité c’est que tout ça c’est bien joli, je suis d’accord et tout, mais là tout de suite maintenant, j’veux pas grandir, je suis atteinte du syndrome Peter Pan. J’veux manger de la Floraline.
Bref, dans un registre plus léger, samedi je suis allée me faire de nouveau blonde, histoire de me vider définitivement le cerveau m’éclaircir le teint en prévision de l’automne, j’ai commencé à trier nos 72.000 photos de vacances, puis ce soir je reprends la natation.
En attendant, si tu t’ennuies au boulot fais comme moi va voir ici ça vient de chez Nora.
17:04 Écrit par Anouchka dans Sous la Couette | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : blabla de fille, journal intime, confidences