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samedi, 24 novembre 2007

Histoire de famille

Nous avons tous la nôtre, plus ou moins attachante, drôle, étonnante, tragique, fragile.

Mes parents ont des frères, qui se sont mariés, certains ont eu des enfants. Mais d’un côté comme de l’autre, aucune fratrie véritable n’a jamais existé.
Les grands-parents à la base, avaient des rapports complexes avec leurs enfants, fait d'ordres, de beaucoup d'interdictions, de reproches, de tabous, et surtout pas de dialogue, de tendresse et d’amour ; les enfants entre eux avaient des rapports quasi inexistants, s’ils n’étaient pas conflictuels. Plus tard, les belles-sœurs ont plus été considérées comme des « pièces rapportées » qu'autre chose, différentes histoires de famille se sont greffées là-dessus. Ca fait le tri direct pour certains (ce qui n'est pas plus mal d'ailleurs).

Alors au final je me retrouve avec 4 cousins que je ne connais pas, qui ne me connaissent pas non plus. Nous ne nous sommes à peine vus qu’en photos, nous n’avons jamais rien partagé ; les rares fois d’ailleurs où la « famille » pouvait être au complet c’était lors des enterrements – autant dire que c’est pas franchement là que tu vas tisser du lien familial, surtout avec des gens que tu ne vois jamais.
Ce qui n'empêche pas d'avoir une famille de cœur, que j'ai choisie.

En prenant de l’âge, on se rend compte à quel point ce lien familial est important malgré tout, à quel point la famille peut vous pousser vers l’avant et vous détruire tout autant.
Le manque de relations, de dialogue de mes parents envers les leurs reflète la manière dont ils m’ont éduquée, avec beaucoup de limites, beaucoup de peurs, et très peu d’explications.
Je ne leur en veut pas, ils ont fait du mieux qu’ils pouvaient, et là n’est pas le propos de toute façon.

J’ai souvent pensé à mes cousins, j’ai eu envie de savoir qui ils sont, ce qu’ils font. Bien sur, je l’ai +/- su par le « fameux coup de téléphone de la nouvelle année », belle invention savamment hypocrite qui permet de se dédouaner et/ ou de faire amende honorable.
Et puis après, lasse de voir que finalement, rien ne change, et que personne n’y met du sien pour éventuellement faire changer les choses… j’ai laissé tomber. Quoi dire, comment aborder des gens qui certes, sont du même sang que moi mais qui, ne me connaissent pas, et n’ont pas forcément envie de me connaître ?

La vie se chargeant bien de nous mettre en face des choses, tant que le lien existe, même infinitésimal, la situation peut évoluer.
Et d’une rencontre pas si anodine que ça peuvent découler des révélations, qui nous éclairent quant au fait que les incompréhensions d’antan puissent devenir les rancœurs d’aujourd’hui.
C’est dramatique, c’est triste, c’est tout un tas de qualificatifs navrants en fait. Les constats c’est bien, l’action beaucoup mieux. Alors il va falloir que ça bouge. Aujourd’hui nous sommes des adultes, nous nous construisons, et en tout cas pour ce qui me concerne je n’ai pas envie de transmettre toutes ses rancœurs plus tard. Je ne sais pas comment, mais il faut que ça change.

Commentaires

J'ai la chance d'avoir, de mon côté, une famille nombreuse : 3 frères et soeurs, une douzaine de cousins, de nombreux oncles et tantes etc. L'ensemble, quasiment sans "recomposition" (sauf pour ma génération). Ce qui n'empêche pas d'avoir de sombres histoires, des gens qui disparaissent puis réapparaissent, des sujets tabous etc.
Mais j'ai toujours considéré que j'avais de la chance d'avoir une famille que j'aimais retrouver, que pour moi les "réunions de famille" soient tout sauf une corvée.

Avec le temps qui passe, pourtant, j'observe que ce lien, si fort, se dilue... Étrange...

Écrit par : Comme une image | mardi, 27 novembre 2007

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ma famille n'est pas tres grande, je n'ai que deux cousins et une cousine, mais si je m'entends bien avec ma cousine adoree, je me suis pris la tete avec son frere juste avant qu'il ait sa fille [que du coup je n'ai jamais vue... et sa femme me le reproche... et du coup je les evite encore plus, c est un cercle vicieux]... mon autre cousin est ne a un moment ou mes parents et les siens ne se parlaient plu bcp, donc je ne le connais pas du tout, je ne l'ai vu que tout bebe, le soir de noel, le jour ou le conflit a eclate et que mon oncle nous a jete a la tete nos cadeaux pour le petit en hurlant et en nous chassant de chez lui en pleine nuit... super souvenir pour une ado..
La tragedie la dedans, c'est que je me demande tout le temps ce que mon cousin pense de cette cousine invisible qui lui envoie des colis a noel, mais qd j ai enfin eu l occasion de le voir, ben, je l'ai ignore, tout simplement parce-que c etait dans une foule et que mes parents parlaient a plein de gens, donc je ne savais pas que c'etait lui, j ai cru que c etait le fils d un des invites que je ne connaissais pas, et mes parents ont meme pas pense a me le presenter, ou au moins a me chuchoter que c etait lui...
ils m'ont interpelee apres en me reprochant "mais pourquoi tu lui a pas parle????" vaut mieux en rire...

Bref, a chaque fois que noel approche, c est la grande question, j envoie un cadeau ou pas.. si j ai jamais essaye de les voir ca peut paraitre faux cul un cadeau dans une boite... la simple idee de devoir afronter les parents et me justifier si je veux les voir, ca me glace... s ils etaient adultes je pourrais les voir en dehors de la famille, mais la c est pas possible

tout ca pour te dire BON COURAGE a toi, moi je ne l ai pas...

de plus mon ordi deconne et m a remis le clavier allemand sans que je lui demande donc je ne retrouve plus les apostrophes ni certaines ponctuations, ce qui m enerve un peu, donc je vais m arreter la LOL en plus je recommence a raconter ma vie sans qu on me le demande et c est paaaaaaa bien LOL

bisous
et a ceux qui n ont pas de pb de famille je dis SACRES CHANCEUX

Écrit par : kawaii_saseko | jeudi, 29 novembre 2007

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