Where is my mind

Début juillet cela fera 10 ans que je suis arrivée à Cagoleland. Ouais, 10 ans.

Auparavant, je revenais sur Toulouse tous les mois 1/2. Ce qui me coûtait un braquage en essence, péages, et en fatigue surtout. Départ le vendredi soir après le boulot, retour le dimanche en fin d'après-midi. Globalement, j'étais dans un « besoin », donc ça me faisait plaisir – ma relation avec les Hautes Instances ne s'est jamais mieux portée de toute manière que depuis que je suis partie. J’en profitais aussi pour voir les coupines et les coupains. Les transhumances se sont espacées avec le temps, moins envie, moins de besoin aussi, plus de fatigue ; désormais je viens pour plusieurs jours, l'occasion de voir plus de monde surtout sans pour autant courir le marathon.

Déformation professionnelle oblige, je m'organise suffisamment en amont pour informer les gens que j'aimerais voir que je suis là, de telle à telle période. Globalement, j'ai deux réactions : ceux qui s'en tamponnent le coquillard, et ceux qui sont contents – comme Poto, qui me fait croire qu’il part à l’océan mais en fait non car je cite, il lui tarde trop de me voir *cœur cœur*
Et bien Paupau, elle, elle organise ses vacances, éventuellement entre deux elle travaille, et là tu comprends « on » a déjà décalé nos vacances « on » peut plus. Le seul créneau qui nous restait était le jour où je laissais la voiture au garage, ce qui voulait dire demander au Grand Chef de faire le taxi, voire carrément emprunter la voiture, sauf que pas envie. C'est toujours moi qui prends des nouvelles, et c’est toujours moi qui me déplace alors oué on va me rétorquer que comme j'ai pas d'enfant(s) je sais pas ce que c'est.

Comme chacun sait, enfant ou pas, j'ai fait bac bracelet brésilien option 3 fils, la journée j'enfile des perles, le reste du temps je me touche *agacée* Donc ceux qui veulent me voir / me parler savent où me trouver, les autres, tant pis pour vous.

J’ai donc pu véritablement profiter de mes vacances pour débrancher le cerveau et ne rien faire. Après tout ça tombe bien les vacances sont faites pour ça.

Revenir chez ses parents, ça veut dire se retrouver au milieu de personnes qui ne savent pas communiquer (dialogue de sourds bonjour) avec une sensation bizarre de déjà-vu ; c'est réagir au quart de tour comme en quarante, s'égosiller un peu, puis s'en foutre.
C’est sortir à pas de loup sous le porche de l’entrée pour ne pas réveiller le Grand Chef, allumer une clope et me revoir à 17 ans ouvrir la fenêtre pour fumer un bédo avec copain de l’époque, Blair Witch calée au fond du lit… C’est bouquiner sur la terrasse comme à l’époque des révisions du bac (doigts de pieds en éventail included), et prendre un superbe coup de soleil.
C’est avoir l’impression d’avoir vécu tout ça il y a un milliard d’années.

La révision de Titine m'a coûté un braquage (450 euros la putain de sa mémé en slip), du coup j'ai fait du shopping pour trouver Ze Robe pour le mariage auquel je suis invitée en juillet (fail) et acheté deux vernis Séphora (échange conseils en chaussures contre conseils en vernis ^^), mangé des chocolatines, bu l'apéro presque tous les soirs, revu « Les Affranchis ».

J’ai aussi passé du bon temps en bonne compagnie *soupirs* et regardé des films moisis vautrée sur un canapé-lit entre deux hommes ahem. Les deux films étant « Paranormal activity » (j'ai rigolé les 3/4 du film) et « Zack et Miri font un porno » (j'ai passé une bonne partie du film à me demander où j'avais déjà vu le barbu) (40 ans toujours puceau) (Kevin Smith tu n'as jamais rien fait d'aussi génial que Clerks).
Bref, avec Poto on a bien fait les cons dans la voiture en allant au Mc Do (j'adore les tours gratuits dans les ronds-points), et je crois bien que les billards et moi sont une grande histoire d'amour :p

Bah sinon, j'ai plus que jamais envie de m'acheter une nouvelle guitare, ça va pas arranger mes finances c't'histoire.

Sinon si on vous demande, j'ai toujours 28 ans, oui oui absolument ;)