« Let me see you bounce | Page d'accueil | Numéro 10 »
mardi, 03 avril 2012
J'vous ai pas raconté ?!
J’ai moins posté ces derniers temps. Pourtant des choses à raconter j’en ai, mais la maturité m’apprend à observer plus longuement avant de me forger une opinion.
Et surtout, je sors pas mal : je bois, je fume (parfois trop), je sors ; en semaine comme le week-end, et tant pis si je bosse le lendemain. Conséquence : je me couche tard, trop tard, et je ne dors pas assez. Même si je ne sors pas je me couche tard, trop tard, et je ne dors pas assez.
Je sors et parfois, je ne me rappelle même pas ce que j'ai fait. C'est pour ça que je note tout, pour m’en rappeler.
Vendredi par exemple je suis allée à une soirée célibataires, la première de ma vie. Voyez-vous, il se trouve que le garçon que je fréquentais depuis 1 mois fait le mort, sans raison aucune, tristitude des gens qui comme ça POUF ne donnent plus de nouvelles sans aucune explication (peut-être est-il mort, en fait).
The boy with green eyes et moi avions vite accroché mais – car il y a un « mais » - the boy with green eyes est super putain de poilu. Les bras ok, les jambes ok, le torse… ok, mais le dos : not ok. Et ça pour moi, c’est rédhibitoire. David Beckham poilu restera David Beckham poilu.
La première fois qu’on s’est vu j’ai bien cru à la fin de la soirée que jamais il ne m’embrasserait. Pourtant, il l’a fait. J'étais soulagée. Suis rentrée chez moi, le sourire collé, j'ai eu une insomnie en pensant à lui.
La seconde fois j’avais sorti la tenue de combat, je pensais qu’on passerait à la vitesse supérieure jusqu’à ce que je pose LA question qui me taraudait depuis la fois où je l’avais stalké sur FB à savoir la « velue situation ». Fail. Suis rentrée chez moi, frustrée, ai beaucoup fumé, ai eu une insomnie en pensant à sa pilosité.
La troisième fois il y eût tripotage, quand même. Entre le pas agréable et le désagréable. Y’a des mecs qui foutent leur langue dans ta bouche à vouloir t’en pomper le cerveau et dont je n’aime pas la façon de me tripoter. Faut pas croire tout ce qu’on voit à la télé. Et puis, tout est question de sensibilité, j'aime bien que tu tournes autour du pot mais seulement, faudrait voir à pas tourner trop longtemps. Faut comprendre, qu'il ne se passe rien avec un homme au bout de deux soirs maximum ne m'est pas arrivé depuis mes 17 ans.
Alors certes il a des principes, il est bien éduqué et tout, mais bordel à queue on n’a plus 14 ans, avec tout ce qu'on s'était dit et écrit attrape-moi je n’attends que ça (d’autant qu’il faut que j’arrive à faire abstraction de la « velue situation » (avec toute la diplomatie dont je peux faire preuve j’ai préféré qu’il n’enlève pas son tshirt) (j’ai tenté de me rassurer en me disant que peut-être, ça ne serait pas si terrible que ça, qu’il est super bien bâti (faux) et qu’il baise comme un Dieu))).
Bref, suis rentrée chez moi, ai beaucoup beaucoup fumé, ai essayé de ne pas penser ni à la velue situation, ni à la frustration, ai regardé la télé jusqu'à 4 heures du mat', insomnie. Depuis the boy with green eyes fait le mort, de toute façon il aurait clairement servi de bouche-trou ; pas de chances qu'il me stalke sur les internets celui-là (il ne sait pas faire un lien hypertexte) (huhu), c’est déjà ça.
Le mois dernier cette histoire m’a fortement turlupinée en fait, mais sans la pine, ce par quoi je conclurais en citant Jacques Brel : « au suivant ».
Sans transition aucune donc, la soirée célibataires. Une des meilleures soirées que j’ai faites de ma vie.
J’aurais bien LT la soirée mais j’étais dans une cave, au vrai sens du terme, dans laquelle point de réseau je n’avais.
Beau Blond, notre hôte, me fait visiter les lieux ; j’aime bien cet endroit atypique, et la façon dont il m’en parle. Il est très avenant, met à l’aise, parle facilement…
Bien sûr, d'entrée je tombe sur un bipolaire dépressif fortement alcoolisé, venu avec un pote qui lui était déjà frit confit. En plus d’être bourré le pote en question est con, du genre à demander à un japonais si ça allait pour sa famille à cause du tsunami tout ça (véridique), du genre à croire 5 secondes qu’il a une touche avec moi. J’ai lu dans ses petits yeux vitreux qu’il me trouvait bien méchante, lorsque je l’ai renvoyé gentiment dans ses 22.
Pompier me sauve la mise et m’emmène droit au bar, on discute un peu, et c’est là qu’arrive Beau Brun, venu avec un pote lui-même pote de Beau Blond.
Beau Brun et moi, ça colle de suite. Même humour, mêmes goûts musicaux. Il me cherche du regard, il me tourne autour, il dégage un truc. J’ai aussi très envie de discuter avec Beau Blond, mais en hôte de qualité il s’affaire à être avec un peu tout le monde, et avec une petite brunette notamment.
Je passe l’essentiel de la soirée avec Beau Brun et retrouve finalement Beau Blond au bar. Il est joyeux, souriant, marrant, il a voyagé, le courant passe vraiment bien entre nous. C’est alors que j’aperçois la bouteille de Ruinart. « La prochaine fois » dis-je à Beau Blond, « j’amène le champagne ». Il a très envie que je revienne une prochaine fois, à une prochaine soirée genre, c’est cool.
Car en fait, j’ai rencontré que des gens super sympas. Pas un mort de faim au sens propre du terme. Des +/- trentenaires dans un bon état d’esprit qui, au-delà de tout, ont envie de rencontrer de nouvelles têtes aussi.
Bref, je finis avachie sur le canapé devant la télé à faire un blind test clips 90s assise entre bipolaire dépressif et Beau Brun (qui joue de la gratte) (graouuuuuuuuu).
Alors même que bipolaire dépressif pogote devant la télé, une meuf vient parler avec Beau Brun et Beau Blond profite de l’occasion pour s’asseoir à côté de moi et discuter. On parle de tout, de rien, qu’il est content que je sois là et qu’il aimerait bien que je revienne, de brunette qui est dépressive et qui s’est pris un râteau avec le barman, de son job, du mien, des gens, de musique, lui aussi joue de la gratte, « bien sûr ! » qu’il me dit (graouuuuuuuuu).
Les gens commencent à partir, moi j’ai pas sommeil je suis bien, là. Beau Blond veut que je danse avec lui, j’ai pas très très envie mais je me laisse faire, Beau Brun nous regarde du coin de l’œil.
En fait j'ai pas réalisé que presque tous les gens sont partis. Avec moi il ne reste plus que Beau Brun, son pote et la meuf qu’il s’est trouvée (le « je te dépose quelque part ?» qu’il lui a dit l’air de pas y toucher était de toute beautay btw).
Beau Blond me demande de rester. Pour l’aider à ranger. Encore un peu. J’ai bien envie de rester. Pas pour ranger. J’ai pas sommeil. Il insiste. Il veut que je reste encore un peu. Beau Brun nous regarde du coin de l’œil. Je suis fatiguée j’ai de la route à faire, je préfère rentrer. Beau Blond, tout dépité, me dit qu’il n’a pas mon numéro. Moi j’ai le sien en revanche. Et je compte bien m’en servir.
Devant la porte d’entrée, Beau Brun me demande enfin mon numéro. A la façon dont je lui réponds je m'attends à ce qu'il m'embrasse, mais non. A peine partie, j’hésite à faire demi tour et à revenir chez Beau Blond. A 5 heures du mat’ au fond de mon lit, Beau Brun m’envoie un texto et j’en envoie un à Beau Blond. Je serais bien restée pour les croissants…
Ce que je ferai finalement. Comme au pas de tir : c'est celui qui dégaine en premier qui a gagné :)
23:14 Écrit par Anouchka dans Sous la Couette | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : blabla de fille, confidences, love etc
Commentaires
il ne faut pas dégainer le premier, mais toucher le premier :-)
Écrit par : craintdegun | jeudi, 05 avril 2012
Répondre à ce commentaire@ CD : l'important, c'est de ne pas louper la cible :)
Écrit par : Anouchka | jeudi, 05 avril 2012
Répondre à ce commentaireJe ne crois pas avoir jamais lu ici une note aussi inspirée, une note que j'ai eu autant de plaisir à lire. Je me suis délecté de tes mots du début à la fin, bref, un texte plein de gouaille, j'en redemande, Anouchka !
Écrit par : Comme une image | jeudi, 05 avril 2012
Répondre à ce commentaire@ CUI : oh merci !!!! La suite arrive !!
Écrit par : Anouchka | jeudi, 12 avril 2012
Répondre à ce commentaireLes commentaires sont fermés.