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lundi, 18 juillet 2011

La route de l'angoisse

J’étais sur la file du milieu en train de doubler un camion lancée à 130 km/h lorsqu’un « tchouff » soudain provenant du moteur se fit entendre, avant que l’aiguille du compteur ne descende tout aussi soudainement à 120 puis 110 et enfin 90 km/h…
En même temps que j’appuyais à fond sur l’accélérateur pour essayer de reprendre un peu de vitesse – ou du moins pour essayer d'en perdre le moins possible
je me rabatais sur la voie de droite, pensant même devoir m’arrêter sur la bande d’arrêt d’urgence…

Dans les cas d’urgences justement, quels qu’ils soient, je sais garder un calme à toute épreuve et suis très rationnelle dans mes actions – et ce souvent malgré les grosses gouttes de sueurs qui perlent à mon front. Voyant que Titine continuait d’avancer, même très péniblement, je testais l’accélérateur, l’embrayage et le frein. Aucun voyant moteur ne s’était allumé, hormis le fait que je n’avais plus de puissance tout semblait fonctionner normalement. Puis j’appelais le Grand Chef pour l’informer de la situation dramatique en train de se jouer, pour que dans le pire des scénarii (moi en gilet jaune stoppée sur l’autoroute) il puisse éventuellement me secourir.

Alors ?

Dire que rouler à une moyenne de 100 km/h pendant un peu plus de 2h sur l’autoroute égale un grand moment de solitude serait un pléonasme…
Ceux qui connaissent la portion d’autoroute Béziers-Toulouse vont comprendre le propos, je décris le calvaire l’expérience pour les autres :

Bretelle d’autoroute de Narbonne, bifurcation vers Toulouse, pente à je-sais-pas-combien-de-pour-cent mais raide, en virage, longue, vent de face. Ça m’a rappelé quand je revenais de Banyuls avec la 205, pied au plancher lancée à fond dans la montée en tenant le volant de toutes mes forces (entre les vibrations du volant et la tramontane de biais c’était folklo), immanquablement le compteur descendait à 90 km/h. Là ? Ah bah là à mi-parcours j’étais déjà au taquet en 4e lol.

Toulouse 96 km
Putain je suis pas rendue…
Huhu le radar en descendant sur Carcassonne, je risque pas de me faire flasher !
Panneau Mirepoix
Ça me rappelle la conduite accompagnée
Très long soupir
Enième cigarette
D’ordinaire il n’y a pas grand monde sur cette portion de route, fatalement ce jour-là c’est la queue-leu-leu :s
Pourvu que Titine tienne le choc jusqu’à l’arrivée…
Doubler les camions ?? Ahah trop facile ! Attendre patiemment à 90 km/h en pointe derrière ledit camion que plus aucune voiture ne soit sur la file de gauche pour s’élancer, toujours pied au plancher, et doubler. Idéalement, attendre qu’il n’y ait personne derrière ET être en descente (pointe à 125 km/h !!!)
Pfff… qu’est-ce que c’est long…
Rouler sur la voie des véhicules lents et se faire doubler par une estafette -_-
Toulouse 69 km (toujours adoré ce panneau :p)
Bah tant qu’elle roule, elle roule…
Enième cigarette
Panneau Castelnaudary
Waaaaow ils sont beaux les tournesols…
Oh un camion Kenwood !

Je suis arrivée tant bien que mal chez les Hautes Instances avec une voiture faisant un bruit de tondeuse, spéciale dédicace à mon pote de lycée Yoyo qui roulait en 205 turbo D (voiture que j’avais donc surnommé « la tondeuse »).

Le lendemain matin j’étais au garage à la première heure. Verdict : durit du filtre à air desserrée en raison des vibrations moteur !!!
Donc merci aux deux mécanos de Norauto super sympas qui m’ont non seulement réparé la voiture mais gratis, inutile de dire que c’est pas partout que ça arriverait !

A part ça j’ai perdu deux enjoliveurs en roulant et je me suis brûlée dans le cou avec mon fer à friser.

14:53 Écrit par Anouchka dans Fas Cagat | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blabla de fille, voiture