jeudi, 21 septembre 2006
5 ans après
Pensée émue pour mes parents en ce jour si particulier… Ce n’était pas votre heure ce jour là...
Le 21 septembre 2001, j’étais au boulot lorsque Mister S. m'a prévenue que l'AZF avait sauté – la bonne vieille blague toulousaine depuis, je crois, des temps immémoriaux. Par curiosité je regarde sur le net et je m'aperçois que ce n'est pas une blague. Pour info mes parents habitent à moins de 10 minutes à vol d’oiseau de l’usine.
Le temps que je saute sur le téléphone, il était déjà impossible de joindre qui que ce soit, toutes les lignes ayant été coupées... Finalement une heure plus tard, je réussi à avoir la Reine Mère sur son portable – alors que je m'étais réfugiée entre deux cintres chez Naf Naf pour essayer de penser à autre chose qu'au pire...
« Tout va bien » me dit-elle, « je crois que j’ai eu de la chance »… Elle est passée sur la rocade 2 minutes avant l'explosion. « Je ne sais pas ce qu’il se passe, ça me rappelle de mauvais souvenirs (…) j’ai essayé d’appeler ton père mais toutes les lignes sont coupées (…) je ne sais pas où je me trouve mais ne t’inquiète pas, je n’ai rien, et il me reste de l’essence ».
Quelques minutes plus tard, j'arrive enfin à joindre le Grand Chef : « Tout va bien, je n’ai rien ; j’ai cru qu’un truc avait pété dans la maison ! La trappe du toit a sauté et s’est remise en place mais à l’envers… mais aucune vitre n’est cassée »… alors qu’à 1 km de là, certains ont eu des dégradations importantes.
Mon père n’a rien eu, ma mère non plus, elle a mis 3 heures pour rentrer. Ce n’était juste pas leur jour.
Aujourd’hui je pense à tous ceux qui n'ont pas eu cette chance.
10:20 Écrit par Anouchka dans Sous la Couette | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : blabla de fille, journal intime, confidences, toulouse