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lundi, 05 septembre 2011

Retour à la mine

Avant même d'y revenir je n'ai cessé de me dire qu'au moindre débordement je leur collerais un arrêt maladie. Alors, lorsque le réveil a sonné, que j'ai entendu les talons de la Morue cliquetiquer sur le sol, je me suis levée tel un robot et ai procédé de façon mécanique, comme à chaque retour de week-end / pont / vacances. Puis, elle est remontée, cette putain de sale boule au ventre, et immanquablement les larmes qui vont avec.
Oh pas longtemps, des larmes de crocodile, car je me suis immédiatement répété que tout allait bien se passer, que ça ne servait à rien de se mettre la rate au court-bouillon, d'autant que sinon j'allais faire une crise d'eczéma (que j'ai faite dans tous les cas mais a posteriori tellement je contrôle).

Alors oui, tout le monde m'a trouvée bronzée et c'est chouette, mais oui, tout le monde a trouvé que j'étais remontée comme un coucou suisse.
Et le coucou il est monté sur le ring de boxe, prêt à en découdre à la moindre occasion.

Car trop bonne trop conne, t'as beau faire ton boulot du mieux possible, sauf à être ton propre patron t'auras toujours quelqu'un au-dessus de toi pour te faire chier, pour t'envoyer des réflexions infondées et gratuites à travers la gueule.
3 semaines de vacances ce n'est définitivement pas suffisant, je n’ai pas suffisamment fait le break, pas assez profité même si ces vacances furent géniales et que je me suis régalée. C'est juste que j'ai pété une pile avant mon départ en vacances, tellement que j’ai failli tout planter là et me casser ; je ne supporte plus le manque de respect pour mon travail et ma personne d'autant que je suis payée une misère (bizarrement je le supporterais autrement mieux sinon).

Ah il est bien loin le pays des Bisounours. Ca fait 6 ans que je suis dans la Bouatte, sans aucun avantage si ce n'est le temps de transport, aucune reconnaissance d'aucune sorte même si je n'attends pas après ça, le poste que j'occupe est le plus haut que je puisse occuper, je bosse avec ma bite et mon couteau et dans un nid de cons, aussi le rapport emmerdes / plaisir est complètement déséquilibré, tellement que je n'ai qu'une seule envie me laisser tenter leur claquer ma dém' en bonne et due forme et jouir.
J'ai fait mon temps, j’ai beaucoup appris (plus sur moi-même au final qu'autre chose), je suis prête à repartir de zéro quelque part même si ça me fout la pétoche.

Alors effectivement, lorsque mon collègue m'a dit que le boulot que j'avais fait pour l'audit était TOP, je le crois, vu comment je me suis défoncée. C'est pas pour autant que je gagnerai plus à la fin du mois, ou que j'aurai une augmentation hein, faut pas rêver. Et le pire en fait c'est ça : je ne pourrai pas mettre de la mauvaise volonté à faire un boulot qui ne devrait pas être de mon ressort. Je ne sais pas faire ça, et c'est bien le problème.
En attendant, je n'ai pas été contactée par le côté obscur à qui j'avais envoyé une magnifaïque lettre de motivation et mon plus beau CV suite à leur annonce, et franchement j'espère au moins avec une réponse, même négative. Autrement il n'y a rien à se mettre sous la dent si ce n'est le néant, espérons que ça se décante en septembre.

Je n'ai jamais cru que l'herbe était plus verte dans le pré d'à côté, mais clairement, on peut difficilement faire pire. Pour le reste je prends sur moi, je serre les dents, cela ne fait qu'une semaine et je n'ai déjà plus d'énergie ; je suis épuisée, preuve en est mes yeux de panda. Je vomis mes collègues, je conchie la Bouatte, je ne supporte plus les clients au téléphone et encore moins de visu, il faut impérativement que je me casse de là avant l'année prochaine. Déjà, il va falloir que je tienne jusque là, c'est pas gagné.

Bref, pour ne pas être happée par le spleen du retour de vacances j’ai téléphoné à plein de monde, trié les photos, imprimé presque 7 ans de blog sur du papier (un jour je prendrai le temps de relire tous mes journaux intimes et mon blog) et fait mumuse avec mon nouveau jouet. L’agenda se remplit doucement (un dîner avec le Piou, un anniv, le mien, séance d'Autant en emporte le vent à définir...) et ptêtre que je retournerai à Toulouse plus tôt que prévu finalement.

A part ça je n'ai pas de nouvelles de Prof (ça fait plaisir), et aucun des profs de guitare que l'on m'a recommandés ne me bottent (ça et le fait que ce soit cher et loin). Après 2 mois de mortitude j'ai eu des nouvelles de BFF, via FB, d'où il s'en suivit une suppression en règle de 232 articles que j'avais importés du blog là-bas, parfois j'ai de grandes idées.
Je n'ai toujours pas récupéré mes nouvelles lunettes que je pensais récupérer (enfin) aujourd'hui, mais aujourd'hui c'est lundi, et le lundi c'est pourri fermé ; mon doc m'a fait un certificat médical pour la pratique de la natation alors que je veux reprendre la danse classique (foutage de gueule bonjour), du coup j'ai bloqué une place pour de l'aquagym (au cas où car je suis trop pas motivée pour en refaire), et évidemment j'essayerai bien la gym suédoise mais c'est pas tip-top confère cheville en mousse et genou en plastique. Vis ma vie de looseuse qui veut reprendre le sport, mais pas se peler les miches dans la flotte les soirs d'hiver.

Mon proprio a fait fermer le hall de l’entrée, résultat comme le groom n’est pas réglé je fait un bond de 4m dès que quelqu’un rentre ou sort, et comme en plus il y aura une gâche électrique ça va être le bordel devant chez moi pour ouvrir à untel ou untel. Il faut a-bso-lu-ment que je me barre d’ici, je vais craquer.
Je n'ose plus faire mes comptes tant mon découvert n'est plus qu'un gouffre sans fin, et évidemment à la rentrée j'ai besoin de parfum (et d'illuminator), sans compter quelques robes que j'ai vues et running gag is running je n'ai toujours pas fait le contrôle technique de Titine (150 euros le « nettoyage » des phares si je passe pas, la vie est un lol permanent). Déjà je m’estime chanceuse de pas avoir chopé la tourista, moi.

Je reste positive hein, je suis résistante à la douleur. Mais il faut vite vite que je déménage, et vite vite que je change de taff.

Sur une note plus gaie, sachez que dès que possible je m’inscris sur un site de rencontres, ça va wigoler. Ceci fera sans doute l'objet d'un post à part entière (ou pas) mais là il est plus que temps que je rencontre de nouvelles têtes etcetera etcetera :D - et que je mette en pratique la méthode « je suis belle, intelligente, j'ai de la confiance en moi à revendre, stop finies aux oubliettes les comparaisons, les dévalorisations, je suis une *star* ».

Et la bonne nouvelle (mais cela reste encore du domaine de l'hypothèse) (et vu les circonstances autant ne pas vendre la peau de la biquette) (si cela s'avère être vrai putain ça sera ENORME), la bonne nouvelle donc c'est qu'a priori la Morue a posé son préavis. A priori car en faisant pipi je l'ai entendue dire à un monsieur qui n'est pas son mec (= un ersatz de Laurent Fabius et de Gargamel) que ça faisait 2 ans qu'elle me cassait les noix habitait là. Il y a quand même un avantage à avoir des cloisons en carton.



21:14 Écrit par Anouchka dans Fas Cagat | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blabla de fille, journal intime, taff