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mercredi, 27 avril 2011

I'm a looser baby

Bien.

Je ne vais pas vous faire un dessin, une merde n’arrive jamais seule, surtout à moi.

J’ai réalisé les deux étapes du Protocole, non sans une certain habileté dirons-nous, mais s’il s'avère que j'ai raison, je suis bien fucked up. Je suis pratiquement certaine de ce que va me dire le Spécialiste, à savoir que c'est mout, et qu'en plus je ne suis pas responsable (ça m'aurait arrangé).
A présent je me retrouve à connaître une information supra importante qui ne me concerne pas, et que je ne suis pas sensée connaître. Le poids du secret hein. Et quid de le garder secret d’ailleurs – ou comment se créer l’Enfer seule.

S'ouvrir les veines (laule) ? Non ce n'est pas la solution. Alors oui, effectivement, force est de constater que l'on peut voir ça comme une [ouvrez les guillements] « bonne nouvelle pour moi » [fermez les guillemets] (Craintdegun, cet éternel optimiste ou l'histoire du verre à moitié plein) (je suis d'accord avec lui, en plus) ; mais le premier qui me sort un « la vie est bien faite » ou un « c’est mieux ainsi » je lui colle une baigne.

Donc, ce week-end point d’œufs je ne suis allée chercher dans mon jardin, puisque point de jardin n’ai-je mais une friche de ronces qui a englouti une chaise longue (si si, elle a disparu).

A la place j’ai fait black out, j’ai broyé du noir, je me suis longuement apitoyée sur mon sort vautrée sur le canapé roulée en boule, j’ai pleuré à l’injustice jusqu’au-boutiste, à l’acharnement du sort et de la poisse réunis, à la perdition la plus totale dans laquelle je me trouve et j’ai pensé fort à ma Cracotte et à son Pépito aussi.

Du coup, j’ai décidé d'acheter (encore) des fringues, limite entre ça la lingerie et les chaussures je pourrai être à deux doigts de faire un hauling – marble nail art à part (spéciale dédicace à LylyJune et Babymelaw). Mais j’ai trouvé mon joli petit blouson officier couleur crème que j’aime d’amour et ça c’est bien.
Comme je suis une fille raisonnable, j’ai décidé de ne pas aller à la 2e session burlesque ; non ça n’a rien à voir avec mon bad mood, non non. C’est-à-dire qu’à force de creuser mon découvert je risque fort d'y trouver du pétrole ou de l'or (si seulement).
J’ai aussi fait du bricolage, du repassage, du rempotage, du ménage (ma vie est passionnante) ; j’ai regardé en boucle le gif animé que la Reine Mère m’a envoyé avec un smiley qui fait des hugs *cœur*

En parlant de ça, j'ai tenté de revoir Twin Peaks et ai sombré dans un profond sommeil, comme à chaque fois ; comme je n’ai absolument aucune envie de me fader tous les épisodes, j’ai gougueulé pour savoir qui était le fameux tueur de Laura Palmer (j'ai quand même du mal à décrypter David Lynch).
Du coup j'ai re-re-revu 8 mile, et aussi Le Magnifique, film qui m’a traumatisée étant gamine, mais dont la bande-son est absolument géniale (« Coucouroucoucou Paloma », fallait oser).

Sinon, j'ai très envie de redevenir blonde. L'heure est vraiment grave, je crois.

13:26 Écrit par Anouchka dans Sous la Couette | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : blabla de fille, journal intime, confidences

mercredi, 20 avril 2011

12 tubes plus tard

12 tubes. Record battu.
Des bleus, des verts, des rouges, des noirs, 12 tubes de sang, à jeun comme il se doit. Ça se remplit vite, ces tubes. Heureusement d’ailleurs que j’ai demandé à la laborantine de me piquer dans la petite veine, l’autre a tellement de pression que j'aurai eu un hématome.
Au menu, entre autres choses, NFS comme dans « Urgences », cholestérol mon amour, immunologie complète pour savoir si mes anticorps ne se rebellent pas contre moi et peptides citrulinées pour savoir quid de la PR (polyarthrite rhumatoïde pour les intimes) ; tellement bien que mon sang a promené jusqu’à Lyon pour être examiné.
Bref, hormis les globules blancs toujours trop peu nombreux (story of my life), et le cholestérol qui s'est fait plaisir depuis que j'ai arrêté mon traitement (même si les taux sont très largement acceptables), tout va bien. Pas de signes avant-coureurs prouvant que j'ai été fabriquée chez Ikea® (toujours cru que c'était une pub pour la marque d'ailleurs).

Alors l’examen. Déjà, faut situer Emmanuel Chain, trapu et roudouillet, des petits yeux planqués derrière de petites lunettes sales, le cheveux frisotté avec des ongles de main droite supra longs (Djobi Djoba à la guirarra ?). D’entrée, ça refroidit. Pendant qu’il me foutait de l'électricité dans les doigts on a parlé guitare justement, histoire de faire diversion. Finalement c’est pas douloureux, ça m'a rappelé les séances de kiné quand je me suis pété la cheville et le genou.

Ensuite, Emmanuel Chain m'a dit qu’il allait me faire une petite piqûre.
Heu… ou pas ? Non parce que ça on m’avait pas dit, j’suis pas préparée psychologiquement. C’t’à dire que la piqûre, c’est le truc ignoble qu’on t’a peut-être déjà fait au bout du doigt, une ptite piqûre de rien du tout et ton doigt qui pisse le sang avant d’avoir l’impression qu’il est tout bonnement décédé de l’intérieur. La prise de sang, ok, donner mon sang ok, le vaccin, j’aime pas la sensation du liquide qui s’écoule à l’intérieur de moi, mais ok ; mais la piqûre ça putain j’aime pas. Ca et le myélogramme bien entendu.
Et là tranquille wesh tiavu, vla Emmanuel Chain qui branche l’aiguille à la machine, genre il va m’injecter du courant ou je sais pas trop quoi. 4 fois, il m’a piqué 4 fois c’t’enc***, 2 fois sur chaque main.

Après j'ai bloqué sur un truc que je ne supporte pas, à savoir les gens qui ne te regardent pas quand ils te parlent. Ca ça me rend folle. Mais vu que j’avais what mille questions à poser, j’ai roumégué en mon for intérieur – le tout pendant que du sang sortait de mes 4 petits trous, rapport au bout du doigt expliqué précédemment o_O.
Verdict : syndrome du canal carpien. BIM. Pour le moment l’opération n’est pas obligatoire. Damoclès bonjour ! Et avec cela vous voudrez bien vous délester de 120,96 euros merci. PAF.

Bref, concernant la phase 2 de l’étape 1 du Protocole, tutti va bene, je n'ai toujours pas eu la toxo, malgré le fait que je caresse régulièrement Jojo le chat de ma résidence, squatteur de paillasson et pouilleux notoire. L’étape 2 s’annonce par contre plus complexe que je ne le pensais. Je vais devoir employer des subterfuges, c’est pas comme ça que j’irai au Paradis hein lol.

J’ai fini d'achever mon compte en banque en commandant des fringues parce que la demi-saison c’est la loose (pas assez chaud pour les robes légères / un peu trop chaud pour les pulls = enfer du dressing le matin). VLAN.

En résumé : BIM et PAF sont dans un bateau, et c’est VLAN qui pagaie. Heureusement que l’ironie nous sauvera tous.

21:38 Écrit par Anouchka dans Fas Cagat | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : blabla de fille, santé

lundi, 18 avril 2011

Poupoupidou

Depuis plusieurs mois j’étais à la recherche non pas d’une solution miracle mais d’une activité, un « truc » qui me permette de travailler mon assurance, mon estime et ma confiance en moi tout en exacerbant également mon côté féminin.
La thérapie m’a énormément aidée, avec elle j’ai compris, accepté, pardonné, j’ai tout mis à plat pour me (re)construire ; et bien que je ne sois pas particulièrement « bloquée » au niveau social ni au niveau sexuel, je sens qu’il me manque ce petit quelque chose dans lequel je prendrais du plaisir pour aller plus loin, pour me dépasser, un genre d’exorcisme plaisant.

Bon. Trouver un hobbie exorciste plaisant. Autant prendre une baguette de sourcier et cavaler dans la garrigue à la recherche d’eau.
L’année dernière j’ai fait du gospel et un stage de danse africaine. Et même de l’escalade lolilol. L’année d’avant c’était la salsa. Je me suis réellement éclatée à faire des photos – un peu un balai dans l’cul quand même ^^ – j'adorerais remettre ça et aller plus loin d'ailleurs (enfin si la photographe veut bien :p).
La guitare et le chant c’est d’abord parce que ça me botte, mais aussi pour que j’arrive (enfin) à plus me lâcher. Et le fameux lâcher-prise, ça n’est pas une mince affaire, croyez-moi.
Alors quoi ? Le théâtre ? Déjà fait, pas mon truc. La danse ? Mouais... la danse orientale peut-être ? Du sport ? La natation c’est bien pour évacuer les toxines et sculpter son corps mais ça s’arrête là. Et puis pas l’hiver parce qu’il fait froid et que les cheveux mouillés c’est idéal pour choper un rhume.
Je déteste courir, tout comme j’abhorre les odeurs d’aisselles, et puis comme j’ai deux pieds gauches ça réduit forcément le champ des possibles (en fait le sport c’est chouette sur la Wii ou dans l'eau).

Bref, après qu’il se soit passé… ce qui s’est passé avec qui on sait, tout en sachant que je retomberai sur mes pattes je me suis surtout dit qu’il ne fallait pas que cela entache mon pouvoir de séduction, ni ne me déprécie en tant que femme (et Dieu sait que ça aurait pu). Va chercher bonheur trouver un hobbie exorciste plaisant exacerbant la féminité. Ahem.

Puis j'ai laissé l'idée en plan. J'ai visionné le film « Tournée » - que j’ai beaucoup aimé, puis je suis tombée en amour avec Boardwalk Empire, fabuleuse série produite par (on s’excusera du peu) un certain Martin Scorcese, sensée se dérouler pendant la prohibition américaine à Atlantic City – ma période favorite de l’histoire des USA.
Et récemment je suis tombée par hasard sur ce reportage qui m'a complètement absorbée :
« Je m’effeuille, donc je suis ». Ou comment se réconcilier avec son corps de façon ludique ; plus que de l’exhibitionnisme de la désinhibition, de l’exorcisme par le corps pour l’esprit. Révéler son corps à l’Autre, être désirable, jouer de sa féminité ; s’amuser de ses formes, se faire plaisir, être vue. Vivre son corps comme une évidence, non sans éprouver le besoin d’en exprimer la féminité.

Je me suis dit : « Putain, voilà exactement ce qu’il me faudrait ». Et comme je ne suis pas du genre à faire les choses à moitié, j'ai participé hier à un atelier d’effeuillage burlesque. Sans aucune appréhension, sans aucune gêne, juste en gardant à l’esprit de « me lâcher ».

Ce qui est rassurant, c’est que toutes les femmes sont mal fichues. Pas assez de seins, trop de ventre, de la cellulite. On se regarde toutes un peu par en-dessous, mais nous sommes en petit comité, et là pour nous amuser. Ce qui est rassurant, c’est que nous sommes toutes aussi godiches pour fixer des bas à un porte-jarretelles. On pourrait croire que les Autres Femmes (ou nos mères, ou nos copines) sont plus expérimentées, plus débrouillardes. Hé bien pas du tout. Ce qui est rassurant, c’est que nous avons globalement toute la grâce d’un éléphant à nous trémousser en petite tenue juchées sur de hauts talons.

Alors oui, il y a eu de la sueur, du profond soupir, des regards qui en disent long, du boa que tu prends en pleine poire, de longues minutes de solitude à essayer de faire tenir ce !@#$ de bas sa race - et même un beau loupé au moment de s’asseoir sur la chaise (krkrkr inside :p).
On répète inlassablement les mêmes gestes, pas le temps de se dire que unetelle ou unetelle a du mal parce que putain on a toutes du mal, on essaye toutes de bien faire du mieux possible, et moi je la bade, parce qu’elle a des bras tous petits et fins, parce qu’elle a une voix douce, parce qu’elle est belle, et parce que je réalise la somme de travail et la maîtrise qui se cachent derrière cet art.

Car il s’agit bien d’un art, celui du cabaret dans toute la noblesse du terme, pas d’une fausse pin-up tatouée aux mimiques aguicheuses portant une gaine et remuant son croupion. D’ailleurs, le spectacle n’est réussi que lorsque l’on a l’illusion que tout est simple et facile.

Le lâcher-prise dans tout ça ? Bah j’ai pas vraiment eu le temps de me poser la question. Mais hormis ma carcasse + 2kg qui me valent mal au dos, j’ai bien aimé ce que j’ai vu dans la glace. Je crois que je pourrais tout à fait me jeter en pâture dans la fosse aux lions faire ça en public.

En attendant, je vais faire la deuxième session :)

16:46 Écrit par Anouchka dans Trucs de Filles | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : blabla de fille, confidences