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samedi, 30 janvier 2010

Paumitude inside

J'ai une propension à tout mélanger, ou plus précisément, à ce que tout déborde.
Quand tout est mélangé, mais qu'on arrive malgré tout à faire la part des choses, ça occupe on se complique bien la vie. Mais tu te mets aussi la rate au court-bouillon, et ça c'est pas bon. J'ai donc appris à compartimenter. Et j'essaye que tous ces compartiments ne se chevauchent pas.

Ainsi, le boulot reste au boulot - sauf quand on me casse les c*uilles, faut bien que je m'apitoie un peu.

Le perso reste au perso, je n'en parle plus trop ici. D'ailleurs, ça, va falloir que ça change, parce qu'à la base ce blog fait de bric à brac existait avant tout pour remplacer mon journal intime manuscrit (3 en 15 ans). Et ça me manque. D'autant que les blogs que je lis couchent eux aussi leurs états d'âme, il n'y a pas de raisons *bonjour, je suis un mouton ^^*

Donc faisons un résumé de ces derniers mois.

J'aurai pu te dire que depuis que j'ai fêté mes 30 ans c'est la débandade, à tous les points de vue.

Faut dire que je les ai un peu mal vécus aussi. 30 ans, c'est pas rien, même si tout ou presque reste à faire. Immanquablement, j'ai fait le point sur ce que je voulais 10 ans en arrière, et ce où je suis arrivée. C'est pas terrible terrible.
Il y a 10 ans, je finissais mes études, pensant que je trouverai du boulot, assez rapidement pour me permettre de prendre un appart', etc. J'ai trouvé un boulot, oui, à 400 bornes, au pays des cagoles et des gens qui brassent beaucoup d'air pour pas grand chose. Mon supérieur direct m'a fait du harcèlement moral, au bout de 2 ans j'ai tout plaqué. J'ai fait de l'intérim quelques années, avant de butiner à droite et à gauche. Et de changer d'appart'.

Aujourd'hui, même appart' qu'il y a 6 ans. Même voiture depuis 7 ans. Même boulot depuis 4 ans. Même mec depuis 2 ans. Toujours pas de vie de couple. Même si « en couple ». Toujours pas d'enfants. Ni de chien.

Niveau perso, ben ça va, j'ai pas à me plaindre. Mais en fait si, éternelle insatisfaite que je suis.
Mon Homme est super, mais il ne sait pas où il a mal. Moi je sais ce que je veux et vers où je vais aller (au moins là-dessus c'est clair !), donc quand tout est tout feu tout flamme et que tout retombe comme un soufflé qui sort du four (ce qui est le cas de 99,9% des relations à ce que j'en crois, au début c'est le pays des Bisounours et ensuite la réalité), ben on s'accroche et on espère.
Mais est arrivé un moment où malgré les efforts, ça n'avance pas d'un iota, voire un beau jour sans crier gare tu te prends un vilain « ne restons pas ensemble » dans la figure. Moi, tout flanquer par terre quand on a mis ses tripes dans cette histoire (je parle pour ma part), c'est gâché. Et le gâchis, je n'aime pas ça, surtout lorsque ça vaut largement peine qu'on se sorte les doigts. Là-dessus, il est d'accord avec moi.

Ca, c'était en juillet. C'est toujours là, peut-être que le pire est passé, peut-être pas. J'en sais foutrement rien, j'essaye de ne pas y penser. Et je ne lui en parle pas non plus, ça ne sert à rien de ruminer des trucs. Parfois pourtant j'ai le cœur serré de me dire que je n'ai rien vu venir (conne, conne, coooonnnnne) et d'imaginer le pire (je suis très douée pour ça, ça m'évite de me faire trop mal).
Je sais que tout peut se casser la gueule, et que bon, malgré tout, je me relèverai. Je suis une gladiatrice, merde. En attendant j'essaye le plus possible de vivre à fond le présent et de me tourner vers le futur (en croisant les doigts lol), c'est la meilleure façon d'avancer *positive attituuuuuude*

J'aurai alors pu me plonger à corps perdu dans le boulot.
Mais quand tu vois la misère que je gagne pour tout ce que je fais, ça fait bien mal aux fesses. Je t'explique : je suis moultitâches, assistante palefrenière© dans une fonction que Kelly abhorre complètement - mais dans mon cas c'est pas pareil, je me remue le derche ^^
Dans la Bouatte, je suis la seule à être à 35 heures. Tout le monde fait 37 1/2 ou plus si t'as la foi t'es cadre. Le petit personnel, lui, moi donc, n'a pas de tickets resto, mutuelle, remboursement de notes de frais, avantages sous quelque forme que ce soit (invit' au resto, bouteilles de champ', heures supp' payées, primes etc). Tu comprends, moi, je ramène pas d'argent. Je fais « juste » tourner la maison bande de cons.
Fin 2007, j'ai prospecté, c'était pas loin de se faire ; puis j'y ai bien réfléchi, puis la crise est arrivée, l'immobilier s'est bien cassé la gueule, donc je suis restée à l'abri, en veille.

J'aime mon boulot, malgré le fait qu'il soit ingrat. J'aime surtout la branche d'activité dans laquelle je suis, et puis bosser avec des mecs c'est quand même plus fun qu'avec des pintades qui parlent maquillage et couleur de cheveux, en te regardant par en dessous.
Bref. Comme alternatives, il me reste donc gagner au loto épouser un mec pété de thunes et devenir rentière 1/ trouver un boulot similaire, mais ailleurs 2/ refaire un bilan de compétences 3 / faire un Fongécif 4/ Faire un DIF.
Point 1/ oui, pourquoi pas. Mais pas motivée pour. Pour le moment. Car si c'est pour avoir mieux en salaire + primes + avantages, mais en faisant un boulot moins intéressant, moins diversifié, et avec des pintades heu... non.
Point 2/ cf. point 1. Je suis une vraie feignasse des fois.
Rapport au point 3/ il est peu probable que je présente un dossier Fongécif à ma Bouatte, étant donné que les seuls qui ont jamais été acceptés (= 2) étaient en rapport direct avec le poste occupé jusqu'alors.
Reste le DIF. J'ai acquis pas mal d'heures à présent, reste à trouver la formation qui me correspondrait le mieux, avec à terme, l'ambition d'une réorientation professionnelle (private lol inside - j'aime trop de choses différentes pour avoir l'ambition de n'en faire qu'une un métier, et je n'ai jamais su ce que je voulais faire de ma vie (à la question « qu'est-ce que tu voudras faire quand tu seras grande ? » j'ai toujours répondu par « NSP »)).

Bref, se mettre à repenser totalement un boulot, ce n'ai pas chose aisée. J'ai l'avantage d'avoir le temps et pas de pression pour approfondir le sujet.

Je pense souvent à reprendre ma thérapie. Je crois qu'au final, je n'en aurai jamais vraiment fini avec cela. J'aimerais bien, mais bon, j'ai la flemme, pas le budget, et pas la motivation suffisante pour franchir le pas surtout. Pour le moment.

Enfin, mes parents vieillissent, comme nous tous, et ont eu des problèmes de santé. J'ai pratiquement 40 ans d'écart avec eux. Soudain, tu te rends compte à quel point ceux que tu traitais de cons il y a encore quelques années sont importants à tes yeux, surtout parce qu'ils ne seront pas éternels.

Tu réalises, parfois trop tard, que si demain tu te fais écraser par un camion, tu ne manqueras pas à grand monde hormis eux et peut-être quelques autres (?) Et qu'il faut vivre, coûte que coûte, parce que ça passe trop vite.

Voilà, c'est dit. Et ça fait du bien.

Commentaires

Voilà je chiale.

ben non tu me manqueras, ma pintade à moi ;-)

Écrit par : Cracotte | lundi, 01 février 2010

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:-)

Écrit par : Anouchka | lundi, 01 février 2010

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