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mercredi, 31 août 2011
Princesses
On en avait déjà plus ou moins parlé, on voulait faire un truc ensemble comme partir à Londres pour le week-end, visiter, faire du shopping, nous aérer. Partir, ensemble, ailleurs.
Et puis, la spirale de la vie nous emporte avec ses hauts et ses bas. Alors on s'appelle plus au moins régulièrement, on se raconte nos vies trépidantes, nos réflexions profondes, nos questionnements incessants.
Dernièrement, comme tous les ans à cette période, j'ai pensé aux vacances d'été. Que vais-je faire (pauvre petite célibataire que je suis) ? Cette année en plus, les finances sont au plus mal, donc pas de GPS. Je me suis résolue à me dire que le Canada serait pour une prochaine fois.
Et puis surfant ça et là je vois cette offre alléchante, je la parcours en diagonale sans plus, pas envie de me faire du mal. Et pourtant, elle me trotte dans la tête.
Ce jour-là on s'appelle, on papote comme souvent longtemps, et *pouf* comme par magie, le sujet arrive là-dessus.
« T'as vu cette offre ?! » « Oui » « Franchement ça vaut vraiment le coup » « Je l'ai parcourue vite fait » -- je regarde mieux à nouveau. Effectivement c'est très alléchant. La destination me fait envie. Le prix aussi. Tout est dans mon budget, c'est quelque chose que je n'ai pas encore fait. C'est pour deux, on en parle à deux. On détaille tout et on se dit « pourquoi pas ». Il faut vite se décider.
Le lendemain on déjeune ensemble. On reparle de cette fameuse offre. Sérieusement. Et on se dit « banco ». C'est nouveau, c'est SPONTANE, immédiat, c'est vrai, allons-y, faisons ce truc ensemble dans ce cadre précisément, ce cadre unique et dépaysant. C'était en avril dernier.
De ces quelques jours restent de chouettes photos, mon bronzage doré, le souvenir de la sensation de la chaleur enveloppante (48° en moyenne, j’ai kiffé autant que j’abhorre le froid), celle de zénitude absolue au sortir des massages ou bien encore celle de paix et de sérénité dans l’eau, l’odeur du cumin qui a embaumé mes affaires, au contraire du pantalon en lin qui a pris celle du souk (et ça n'y sent pas la rose, vous pouvez me croire). D’ailleurs c'est bien dommage que les souvenirs olfactifs ne puissent pas être figés (fleur d'oranger / jasmin / thé à la menthe +++).
Et de franches rigolades : où l’on nous met en garde quant à la dangerosité des lingettes démaquillantes, où j’ai encore fait sonner le portique (cette fois : boucle métallique de mes tongs !), où l’on apprend qu’on peut prénommer son enfant Jean-Mouloud, que les bagagistes / serveurs / chauffeurs se prénomment soit Omar soit Aziz, où l’on entend des réflexions qui nous font bien rire (« li babouches i marchent toutes seules ! » « chéri, vas-y plonge, je vais te prendre en macro ») tout comme certains chanteurs de karaoké (« li gens di nord » avec des trémolos dans la voix, exceptionnel), et où je me suis écriée le plus naturellement du monde « mazel tov» dans une boutique où il n'y avait que des hommes, en plein ramadan (i.e. locaux super tendus du string), le tout alors même que je ne suis pas juive lol :p
C’est marrant que, enfant, j’étais certaine que j’aurai une personne proche dans ma vie qui porterait son prénom.
Prochaine étape dépaysement : la soirée smokey-eye / Autant en emporte le vent. Karamazov rien à voir, et pourtant si.
21:44 Écrit par Anouchka dans Trucs de Filles | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blabla de fille, itinéraire bis
jeudi, 25 août 2011
82 dans la place
Jour 1 : [Bande-son]
Tout a commencé par l’acquisition de ma nouvelle arme de séduction massive – que je n’ai pas du tout eu le temps de prendre en photo malheureusement – mais qui fut néanmoins testée par des doigts agiles (et pas les miens) (même si ça aurait pu).
Nous parlons boulot, amis, projets, vacances et discutons longuement de cul… en fait pendant 4 jours nous avons essentiellement discuté de ça. Si tu es une femme, qu’on ne t’a jamais dit que tu avais une bouche à pipe et que tu l'as pris comme un compliment, tu ne peux pas comprendre :p
Encore un homme qui pense que les relations humaines finissent mal en général. Qui ne veut pas se marier car il n’en voit pas l’intérêt (d’accord) et qui pense très exactement que pour qu'une relation fonctionne dans la durée il n'y a pas de place pour la fidélité, tant le besoin de nouveauté sexuelle prend le dessus, en n’ayant rien à voir avec les sentiments qu’on peut éprouver pour l’autre.
Je ne pense rien de cela. Je ne juge pas, surtout pas. C’est peut-être vrai, je n’en sais rien. Ce que je sais en revanche c’est que si ça ne fonctionne pas réellement bien au pieu avec quelqu’un, la relation est bancale. Car pour moi, les 80% d’une relation réussie se situent sous la ceinture.
#qotd : « T’es quoi toi ? Un couche-tard ? Un lève-tôt ? » « Un couche milieu ».
Jour 2 : [Bande-son]
Arrivée de Numérobis. Deux hommes à la maison, c'est passer derrière eux après la douche (salle de bain = piscine) et aussi leur préparer le petit déj' le matin (et passer pour une femme bonne à marier) (enfin ça c’est surtout parce que, et je site, je parle sans faire de chichis, parce que j’appelle une queue une queue, et que j’arrive à faire un créneau).
Plage, température de l'eau 26°C, température de l’air 32°C, et un pelotage de circonstance (mais néanmoins à l'abri des regards). Bah ça ne mange pas de pain : le garçon me fait du rentre dedans, je ne m’offusque nullement tant j’ai toujours pensé que ça pourrait arriver ; et puis le tshirt que je portais ce jour-là annonçais clairement la couleur :D
« Comment tuer son boss » est décevant, malgré un casting intéressant et à contre emploi ; par contre pour une fois Jennifer Aniston en brune est bonne. Pas bonne actrice (faut pas déconner), mais bonne. Et la scène du siège de la VW au son des Ting Tings reste de loin le meilleur moment.
Jour 3 : [Bande-son]
Crapahutage dans la méchante calanque où t'en chies, mais où t'es heureux. Parce que tu peux plonger des rochers dans une eau magnifique, et aussi monter en looseday sur un méchant catamaran pour sauter. Mais t'en chies : 500m de dénivelé en plein cagnard, bouffe oubliée dans le coffre, option déshydratation (boire de l'eau de mer chaude est aussi dégueu que l'ice tea tiède).
Dans les calanques, y’a des parisiens ça parle Misfits, Saian Supa Crew, Game of Thrones. Au retour, croiser Le Plombier, faire un appel de phares, sans réponse, se dire « bah tant mieux ».
Gros débat avec Numérobis sur le rapport qualité-prix de la bouffe entre le sud-ouest et la Provence (on ne compare pas ce qui n’est pas comparable tout de même) ; Poto et moi enchaînons sur la religion, la politique, Numérobis est définitivement largué lol. Je réconcilie tout le monde avec un énorme milkshake vanille-banane.
L’après-soleil dans le dos reste le meilleur plan ever pour se faire masser. Et plus si affinités.
#qotd : « Garou, il est pas mort ? »
Jour 4 : [Bande-son]
Rien ne vaut une bonne séance de gratte de bon matin ; et puis moi les gratteux meugnons c’est comme les tatoués meugnons, ça me donne envie de faire des « awwww ».
Je manque m’endormir devant cette supra daube de « Scary Movie 2 ». Evidemment, le parking de la calanque où l’on veut aller est complet. On se rabat sur la plage, option granité et deuxième paire de raquettes achetées. Numérobis manque nous choper alors que je suis sensée étendre mon maillot de bain rincé. Salut j’ai 15 ans :D
Mes fringues ma voiture et l’appart sont remplis de sable, sans compter le bordel ambiant. J’adore :)
J’adore encore plus l’homme qui m’attend en faisant l'étoile de mer nu sur mon lit (taux d’imprévisibilité : 150% - niveau de puissance sexuelle : +1000)
#qotd : « Ça [la souuuuuuuuuurce !] c'est un coup à faire avant d'éjaculer dans la bouche de ta copine » (amis de la poésie bonjour, je vous avais prévenus).
Le jour du départ c’était un peu « Oh. Awckward ». Mais je ne crois pas vraiment aux remords moi, je m’en fous, être adulte et mature c’est assumer tant ses discours que ses actes. Au final c’était une parenthèse, une jolie parenthèse.
Et un « élément » de plus accroché au mur ^^
Ce soir c’est la deuxième nuit que je passe seule dans mon lit. Et après 4 jours excellents avec deux hommes, croyez bien que cela ne me réjouis guère, bien au contraire. Je déteste retrouver mon home sweet home vide, je ne sais pas si je suis faite pour vivre avec quelqu'un, ce qui est certain en revanche c'est que j’adore avoir du monde. J’ai longtemps gardé cette odeur de sexe sur ma peau.
A part ça, j’ai reçu un mail de la Despote (le retour de la vengeance laule), et cette nuit j'ai rêvé checker les offres d'emploi sur Monster. En fait cela ne tient même plus du message subliminal, tant je n’ai qu’une envie : ne plus retourner bosser, ou plus exactement ne plus retourner à la Bouatte.
Pour l'instant je vais aller faire à nouveau mon sac, alors comme on dit dans le Tarn-et-Garonne : « allez… gaz ! » D'ici à mon retour soyez sages !
01:16 Écrit par Anouchka dans Sous la Couette | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blabla de fille, confidences, smile, marseille
mercredi, 17 août 2011
Côte ouest
Le long du grand pacifique les vagues défient le temps…
Moi mon kiff dans la vie, c'est de prendre 1/ l'avion 2/ le train 3/ tout autre moyen de locomotion susceptible de m'emmener loin de chez moi en vacances (ET confortable, quand même).
Le comble du luxe quand tu es en vacances, c'est d'essayer de perdre la notion du temps. Des jours, du moins. Parce qu'il y aura toujours quelqu'un pour te rappeler qu'il faut manger (alors que moi franchement si je mange pas en vacances, j'en ai un peu rien à foutre).
Premier truc trouvé en rentrant dans ma chambre (qui faisait environ la taille de mon salon+cuisine+chambre) (salut j’habite dans un manoir) : une guitare ! Ô joie ô bonheur, mais pas d'accordeur, ô misère. Car accorder une guitare qui a des cordes neuves à l'oreille, c'est un peu chiant.
J'ai promené dans les vignes, promené dans l'herbe, promené dans le potager, promené au marché. J'ai donné à manger aux animaux (1 chien, 2 chats, 2 chevaux, 1 âne, 4 poules), cueilli des dahlias pompon (mes nouvelles fleurs préférées), vu des artichauts de l'espace, soufflé sur beaucoup de pissenlits (ma grande passion), et beaucoup, beaucoup, beaucoup utilisé de kleenex et de pastilles pour la gorge (combo allergie aux poils de chats / rhinosinusite aoûtienne :/).
Autrement j’ai acheté un maillot de bain et une paire d'espadrilles, sauté dans la piscine et fait bronzette, et tué une PUTAIN DE GROSSE ARAIGNEE SA MERE.
Evidemment, le running gag c'est qu'à chaque fois que je mets les pieds à Bordeaux il fait moche, là non plus ça n'a pas loupé. Heureusement qu’il existe le Café Napoléon III (à côté du Grand Théâtre), notamment pour sa tarte au citron meringuée :)
Hier matin c'est la gorge serrée que j'ai enfilé des bottes pour aller cueillir de la ciboulette, du basilic et du persil dans le potager. Le chien ne s'est même pas levé quand je suis partie (ah, ce fameux 6e sens).
En rentrant j'ai retrouvé la promiscuité de ceux qui veulent à tout prix descendre de l'avion alors qu'il n'y a pas encore l'escalier (et qui restent donc debout dans la travée comme des abrutis), les mêmes qui se jettent sur le tapis des bagages alors qu'aucun bagage n'est encore sorti.
J'ai dû faire un crochet au centre commercial pour acheter ma crème de jour et trouver, enfin, un bagage de cabine aux bonnes dimensions-réutilisable-qui ne coûte pas un bras-qui ne soit pas moche (note pour plus tard : ne plus jamais voyager en low cost).
Le certain Laurent qui avait récupéré mon colis UPS est venu toquer à ma porte pour que je le récupère, effectivement c’est bien le voisin auquel je pensais, et ça c’est franchement coule puisqu’à présent j’ai une box tv toute neuve*cœur cœur*
17:21 Écrit par Anouchka dans Sous la Couette | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blabla de fille, itinéraire bis