dimanche, 12 novembre 2017
Ca va fort !
Non j’déconne. En ce moment j’ai le sentiment d’avoir un cancer, c’est te dire à quel point ça va bien.
L’ostéo m’a dit que mon foie s’était fait la malle de l’autre côté de mon corps, elle l’a retrouvé et l’a remis à sa place, mon corps « c’est un chantier » qu’elle m’a dit haha NON SANS BLAGUE.
Mais revenons quelques 3 mois en arrière.
On n’a pas profité de l’été, parce que putain, il était où l’été ? Ne me dites pas dans mon cul, il n’y était pas, je vous assure. Dès qu’on foutait un pied dehors on se prenait soit la drache soit des hordes de moustiques morts de faim. Et puis, tu peux pas perdre 10 ans d’habitudes à voyager l’été en un claquement de doigt. Et j’avoue que ça me manque terriblement.
On est partis à la campagne, on a vu des vaches cochons chevaux biquettes lapins ânes oies poules et c’était bien cool.
Ensuite il y eût « la rentrée », que nous avons soigneusement évitée en nous barrant à la mer. L’eau était toujours aussi froide, le temps était pas terrible bref : bien mais pas top.
J’ai repris le sport, les sports devrais-je dire et ça va, y’a des restes : après 3 ans d’arrêt complet, caycool.
Tout comme l’année dernière, mon anniv n’a été qu’une loooongue journée où j’ai bu pour oublier, mais j’ai pas dû boire assez : bientôt 40 ans et grosse déprime.
Alors je me suis acheté des fringues, ce qui ne m’arrive que très rarement puisque l’essentiel de mon shopping est concentré vers l’Asticot, que j’ai un mal fou à habiller. Rien ne m’allait, évidemment.
Alors quoi de neuf ? 1 an qu’on est ici et pas grand monde qu’est venu nous voir. Les sédentaires, cette putain de plaie. Par contre, s’il y a un déménagement à faire ou une soirée d’anniversaire, on verrait bien que tu te tapes 400 bornes pour nous honorer de ta présence. Guess what ? HELL NO.
Puis ce fut l’automne, et ses 25° degrés ; normal puisqu’on s’est pelé le cul tout l’été. L’Asticot a eu sa première rhino et me l’a refilée, bien entendu.
On m’a proposé du boulot, et pour la première fois depuis longtemps que j’ai failli dire oui. Pour une fois que j’aurai kiffé faire quelque chose de totalement différent qui me botte, c’était incompatible niveau emploi du temps avec l’Asticot. Fuck.
J’ai encore pleuré chez le pédiatre, et non je n’irai pas « me faire aider » ; la gangrène habite à 30 bornes de chez moi et c’est pas 15 ans d’éloignement qui changeront la donne : elle est nocive d’où qu’elle soit. Et surtout, ça n'avait rien à voir avec ladite gangrène : j’ai pleuré de rage, car qui es-tu toi, le soignant, le pseudo-aidant, qui juge sous couvert de donner des conseils ? Que connais-tu de mon histoire, de celle de mon enfant ? Que sais-tu de la différence, toi dont le boulot consiste à alarmer dès que les petites croix ne sont pas dans la moyenne des courbes ? J’ai pleuré de rage car je suis fatiguée, lasse des gens qui culpabilisent les mères (qui sont assez grandes pour se culpabiliser toutes seules tout le temps merci bien) au lieu de culpabiliser les pères, ces pères à qui il faudrait balancer un grand coup de pied au cul qui foutent le minimum en croyant qu’ils grimpent l’Everest tous les jours et te regardent avec un air de poisson mort.
Donc non, je n’irai pas voir de psy même si ça me ferait probablement du bien, et l’Homme n’a pas vu de sexologue alors qu’il en a besoin. Je sais ou j’en suis, je sais où sont les problèmes, le doigt dessus a été mis, j'ai dit ce que j'avais à dire, après chacun fait ce qu’il a à faire et met la priorité où il veut, et celui qui ne fait rien n’a qu’à s’en prendre à lui. Si ça foire faudra pas faire l’étonné.
Je ne sais pas où tout ça va nous mener mais je n’ai pas envie d’y réfléchir, l’Homme est ce qu’il est notre avenir est incertain depuis longtemps déjà, ce qui est certain en revanche, c’est que c’est un bon père, et c’est déjà bien.
On a emmené l'Asticot à la montagne et c’était cool. Oh bien sûr j’ai passé mon temps à faire l’adjudant et à me taper les contingences quotidiennes, après quoi j’ai décidé de faire grève parce que non : faire la cuisine mettre un plat surgelé au micro-ondes et passer l’aspirateur ne font pas de toi un féministe, c’est juste complètement normal et on va pas te décerner une médaille pour si peu non plus LOL.
J’ai quand même réussi à faire la sieste deux jours d’affilée, preuve de mon épuisement. Et j’ai fait chambre à part aussi, et j’ai dormi comme une masse – même si je n’ai rattrapé que quelques heures sur les 126540 à rattraper environ.
A part ça j’ai pré-inscrit l’Asticot à l’école, 3 relances et rien sérieux les gars, ça saoule. Je prie le ciel d’avoir une réponse positive, au pire j’ai pris la décision d’attendre une année supplémentaire. JUGEZ-MOI je m’en bats les couilles.
Ces derniers jours j'ai appris 2 nouvelles surprenantes et encore une fois, même si je n’attends rien d’autrui (hormis l’Homme dont j’attends qu’il lave sa putain de tasse à café) ça m’emmerde de me rendre compte que je n’existe que comme bureau des pleurs et que le reste du temps, on s’en bat la race de ma personne. C’est peut-être moi qui crée cette situation du fait de mon éloignement, du fait de manquer de temps pour passer quinze plombes au téléphone sans pouvoir en placer une, ça n’est probablement pas contre moi, mais ça m’emmerde.
Donc non, je ne me taperai pas 400 bornes pour un anniversaire dans une salle louée des centaines d’euros alors que tu viens chouiner que tu peux pas te bouger jusque chez moi puisque tu dois te serrer la ceinture pour rembourser ton prêt immobilier (car n’oublions pas le magnifique adage de : « il FAUT être propriétaire » haha et bouffer des pâtes aussi putain).
En parlant de ça j’attends toujours 2 cadeaux d’anniversaire, bon en vrai j’attends pas parce que primo je n’ai rien demandé et que deuzio je sais qu’ils n’arriveront jamais, si vous voulez pas vous engager dans quoi que ce soit ne le faites pas personne ne vous force, surtout pas moi. Pour te dire à quel point je m’en tape j’ai eu des fromages de chèvre pour mon anniv et j’ai même pas capté que c’était un cadeau – mais ça c’est probablement parce que la bouffe > les cadeaux.
Sinon ça fait une semaine que je suis mère célibataire et finalement je m’en sors bien : l’Asticot voit ses copains et sa copine, on s’aère, on fait les courses, le ménage, la cuisine ensemble, l’Asticot veut toujours « aider maman » et ça c’est cool car les journées de 17 heures sont longues et bien fatigantes.
Pour finir sur une note joyeuse, je sais à présent me servir d’un défibrillateur, ça va bien se passer, d’autant que l’Asticot me dit au moins une fois par jour qu’il m’aime <3<3<3
‘Cos we’re the masters of own our fate
We’re the captains of our own souls
So there’s no need for us to hesitate
We’re all alone, let’s take control
23:34 Écrit par Anouchka dans In my Mind | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : blabla de fille, journal intime
dimanche, 19 juin 2016
Nostomanie
La vie serait tellement plus simple si nous étions des micro-ondes. On devrait proposer ça comme sujet au bac philo, tiens.
Je n’ai plus le temps d’écrire sur ce blog, je poste rarement des photos sur l’autre, et pourtant, je ne me résous pas à les laisser… Alors quitte à ce qu’ils soient en jachère et que plus personne ne les lisent / regardent, ils perdurent, et moi avec eux.
Bref !
J’ai installé une appli de podomètre sur mon téléphone, et j’ai bien rigolé : je dépasse allègrement les 6.000 pas (le seuil recommandé), soit une jolie moyenne de 3,5 km / jour. Tu m’étonnes que je sois encore bien gaulée pour mon âge ^^
L’Asticot continue à faire la grève de la faim, 3 mois que ça dure il met mes nerfs à rude épreuve mais bon c’est comme ça.
En parlant de lui, j’avais fait une liste de prénoms potentiels (fille / garçon) et bien qu’il soit encore possible qu’il y ait un deuxième ptit bouchon, il y aura également 90% de chances que je refasse une MAP ; pour que cela n’arrive pas il faudrait que je passe 4 mois à faire du lard. Et c’est même pas dit que ça marche :/ !
Sans compter la culpabilité de ne pas pouvoir s’occuper du lardon n°1 pour la gestation du n°2, j’ai déjà fait un post-partum je tiens pas à en faire un second merci bien.
Un enfant, ça demande du temps, de la patience, de faire une croix sur le peu d’heures de sommeil qu’il nous reste d’être en forme et ça coûte de l’argent. Un, c’est déjà très bien, un qui n’est pas malade et qui grandit bien, c’est parfait. C’est triste, je fais mon deuil, c’est dur j’en chie, vraiment, mais il faut savoir être raisonnable.
A part ça ? Hé bien ça y est, nous avons décidé de prendre nos clics et nos clacs et de faire nos valises, pour de bon.
Il n’y a que de bonnes raisons à cela : que l’Asticot se rapproche de ses grands-parents vieillissants, que le noyau familial se constitue un peu plus tant qu’il est temps, qu’on profite d’un cadre de vie moins stressant, que l’Asticot grandisse dans un environnement plus sain, sans compter la bouffe ++++ et les mégas économies de loyer.
Moi j’aime pas me maquiller et mettre des talons de 12 pour aller au supermarché. En 15 ans, ça n’a pas changé. Je suis une plouc et je le reste, la ploucitude c’est très bien. Et puis je ne me fais pas d’illusions, des cons, y’en a partout. Ils sont plus dispersés là où on va aller.
Depuis des mois je ne cesse de le répéter : le ras le bol s’est doucement mais sûrement installé. Ras le bol de vivre dans le South Far East, marre des odeurs de churros, des gens qui se ruent sur les glaces, des odeurs âcres d’huile solaire, des gens qui se regardent et qui pètent plus haut qu’ils n’ont leur cul, ras le bol de l’aigreur permanente des jeunes et des vieux, de la tension palpable où que tu sois, de l’incivisme quotidien, du non respect de rien sous prétexte que « c’est la tradition »… Parcmètres partout, envie nulle part.
Et tant pis pour la mer où je ne mets finalement pas les pieds, si on veut aller à la mer ou à la montagne ou à l’océan on sera au milieu c’est mieux ; tant pis pour le soleil, qui me manquera véritablement, je me réhabituerai au climat. Et puis j’ai fait la transhumance 15 ans d’affilée dans un sens, je peux la faire dans l’autre.
Tans pis pour les potes, les salles de concert où j’ai mes habitudes, il y aura d’autres potes et de nouvelles salles.
Tant pis pour les amis, qui resteront a priori des amis – et qui viendront probablement squatter, ou pas, je m’en fous. Finalement, j’ai aujourd’hui ce que j’ai toujours voulu avoir, j’ai beaucoup de chance. Tout le reste, c’est du bonus.
On a commencé à chercher notre nouveau chez-nous, bon je crois que je vais vider mon PEL pour faire appel à des déménageurs et ne plus me coltiner de cartons lol mais pour le reste, j’ai vraiment hâte.
Je vous laisse avec la meilleure scène d’un de mes films préférés.
21:06 Écrit par Anouchka dans In my Mind | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blabla de fille, journal intime, toulouse
mardi, 07 avril 2015
On a planté un amandier
Pour la naissance de l’Asticot. Le Grand Chef lui, a planté du thym dans le jardin, et moi j’ai remis du persil sur mes nibards.
Je n’ai aucun appétit ou presque ; j’ai remangé du gras des rillettes, du jambon cru, des sushis, bu à nouveau du vin blanc ; mais à trop attendre quelque chose elle n’a plus la même saveur. J’ai bu du champ’ aussi, et si je n’étais pas si au fond du trou j’aurais peut-être apprécié plus (c’est te dire à quel niveau du fond je me situe).
Je pourrais arguer que c’est le manque de sommeil, accumulé avant démoulage et qui s’est accentué depuis. Seulement voilà. Tout ceci est « normal » (je HAIS ce mot) : on appelle ça communément le « baby blues ».
Pendant 9 mois le corps change et il faut s’y habituer, jour après jour, puis à présent c’est l’effet inverse.
D’abord cette sensation de vide absolu du corps. Au revoir le culbuto, les difficultés à se mouvoir. Je peux à nouveau doubler des vieux lorsque je marche dans la rue. Mais plus rien ne bouge à l’intérieur. Mon ventre a quasiment disparu, mes seins reprennent une forme normale ; les douleurs se sont lentement estompées pour faire place à d’autres douleurs, celles des cicatrices qui se referment et des organes qui reprennent leur place.
Puis il y a l’oubli, volontaire ou inconscient, qui me dévore. L’oubli de l’ennui quotidien auquel j’ai dû faire face mois après mois. L’oubli des douleurs, pénibles, fatigantes, de l’hyper-vascularisation, des privations plus ou moins faciles à respecter, des milliers de pipi en pleine nuit.
La tristesse, enfin. De regarder des photos de mon ventre s’arrondissant, des vidéos de l’Asticot me filant des coups. Tout cela me semble si lointain aujourd’hui. Un autre moi, presque une autre vie.
Certes, tout cela a fait place à un petit être adorable qui me dévore de ses grands yeux, qui sourit aux anges lorsqu’il s’endort, qui fait d’étranges bruits et qui pète à en faire vibrer sa couche aussi.
A présent, je vais essayer de retrouver ma place de femme en même temps que cette nouvelle place de maman. Je ne réalise absolument pas. J’ai un enfant. Je suis mère de famille, j’ai crée *ma* famille.
Il n’y a pas de recette miracle : prendre les choses comme elles viennent, croire en soit, se faire confiance - à nouveau. C'est qu'elle a été bien malmenée celle-là, ces derniers mois. Se dire que c’est « normal » si on merdoie, et puis on merdoie pas tant que ça. FBI power quoi.
« Hold up your head and face the ennemy » (oui je cite du Grey’s Anatomy).
19:09 Écrit par Anouchka dans In my Mind | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blabla de fille, confidences
jeudi, 27 février 2014
Février, 27e jour
J’ai déménagé
4 jours à me tuer le dos et les bras à faire des cartons. 4 jours à me tuer un peu plus le dos et les bras à vider ces putains de cartons.
Le jour J, en une demi heure c’était torché. Forcément, quand tu t’es tapé « le plus gros » avant, le jour où les gros bras débarquent c’est de la rigolade. Ça l’a moins été chez l’Homme qui avait certes emmené lui aussi des cartons mais qui a beaucoup, BEAUCOUP plus de meubles lourds, encombrants, envahissants devrais-je dire même, et des casseroles, poêles et tupperwears en pagaille.
Autant te dire que même en ayant bazardé pas mal de trucs en douce ou pas (si vous voulez les flûtes à champagne de ses fiançailles on les donne), il va y avoir encore pas mal de voyages à la déchetterie.
Chacun ses priorités
Le congel est arrivé abîmé dans le carton, donc point de congel neuf nous n’avons eu. Il a donc fallu récupérer le frigo de l'Homme qui est dans un état innommable – et que je me garderai bien de nettoyer d’ailleurs.
À côté de ça, le sommier du lit n’est pas passé dans l’escalier (haha laisse-moi rire, devine qui a mesuré tous ses meubles et qui ne l’a pas fait « parce que ça passe sans problème » ?!?), on campe donc sur deux matelas qui sont à jeter parce qu’ils sont vieux et qu’ils creusent tous les deux.
Seriously ?
J’en avais strictement rien à foutre moi, de vider les cartons tout de suite. On avait des verres, des mugs, des couverts et des assiettes en cartons. Du café 3 gâteaux et de quoi bouffer dans le congélo. On a pris le bail 15 jours plus tôt pour ne plus qu’il ne flotte sur ma tête alors le reste aurait largement pu attendre. Mais non.
Il a fallu enchaîner : ranger / déplacer / astiquer, faire les courses, faire des machines, faire Conchita mais sans être payée 160 € / mois quoi.
Et puis c’est là que tu découvres les « bonnes surprises ». J’en ai rien à foutre du nombre de déménagements que chacun a à son compteur perso, du nombre de verres ou trucs pétés. Quand mes meubles ont transhumé dans le SFE il y a bientôt 14 ans ils sont arrivés en parfait état. C’est pas sorcier d’être soigneux bordel.
Pas fini
Après moult échanges téléphoniques, textos et rencontres in situ, mon enc*lé de proprio a fini par reconnaître non pas ses torts (ne rêvons pas), mais que j’avais raison. Non seulement il va devoir faire les travaux, mais vu l’ampleur de la tâche ça va lui coûter une blinde. TANT MIEUX.
Dans son intérêt il vaudrait mieux qu’il me rende la thune qu’il me doit fissa. Ensuite je pourrai souffler. Tout ça n’a déjà que trop duré.
Et ce qui aurait pu ne pas arriver arriva
Mon épicondylite aiguë du coude gauche s’est relancée de plus belle. Mon syndrôme du canal carpien qui m’avait foutu la paix depuis un bon moment s’est réveillé. J’ai 3 vertèbres cervicales de coincées, le dos en miettes et… une épicondylite au coude droit :’(
Demain je fais une écho et une radio pour savoir ce que j’ai au genou droit, ensuite je retournerai voir le Doc. Putain je trouve pas les mots pour dire à quel point j’en ai plein le cul.
Culotte en berne et grève du poil
Je lui en veux, beaucoup ; de pas m’aider ou pas assez, de pas comprendre que la santé c’est primordial et que là c’est GRAVE la merde, de n’en faire qu’à sa tête et / ou de faire la sourde oreille. De ne plus avoir les thunes que j’avais mises de côté pour m’acheter un nouvel ordinateur parce qu’elles sont parties en fumée à LMerlin, Ikéa, et à acheter des tringles, des rideaux, des ampoules, et des boules japonaises.
Je l’aime grave et je suis injuste, je sais.
La dépression
Je suis en plein dedans.
Je suis en colère : contre la vie cette tepu, contre lui avec qui je m’engueule sans arrêt, jusqu’à ce qu’il me foutre tellement en rogne que je dû m’arrêter en catastrophe sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute et me retenir de pas lui en coller une.
Je suis en colère contre moi qui lutte pour sortir la tête de l’eau et qui n’y arrive pas, et qui crains que tous les efforts faits jusque là soient vains.
J’ai perdu confiance en moi, je suis totalement épuisée, je suis fatiguée, je dors mal et peu, j’ai tout le temps froid, j’ai encore perdu 1,5 kg ; je n’ai envie de rien, si ce n’est me mettre en boule et pleurer.
Je passe mon temps à pleurer d’ailleurs.
Je n’ai pas fait de shopping depuis 3 mois. J’ai même pas pris un bain dans ma baignoire putain.
Tyrannie ordinaire
J’ai aussi découvert ce qu’est de vivre avec un chat. Les premières nuits elle est apeurée, alors t’es sympa, tu l’autorises à entrer dans la chambre parentale voire à squatter sur la couette.
Résultat des courses, tu deviens son esclave : se lever quand elle miaule pour sortir pisser, ou parce qu’elle veut un câlin, ou parce qu’elle a juste envie de faire chier en fait (c’est un chat quoi). Avec ça j’espère au moins avoir choppé la toxo.
À part ça
Pour la Saint Valentin je n’ai pas fait de cadeau ; l’Homme m’a refourgué son nouveau PC portable du boulot, « tu peux t’en servir jusqu’à ce que tu ne puisses plus ». Lol. Autant que je m’en achète un, non ?
Un soir en fumant la dernière clope sur le palier de la porte, j’ai vu 3 sangliers. Je me suis chié dessus.
Ah et comme il était dégueulasse, j’ai fait marcher la pyrolyse du four. J’ai fait fondre le tournebroche.
Ça va passer
Voyons le bon côté des choses : j’ai ouvert un compte joint #êtreadulte, j’ai un bureau tout neuf, je vis à la campagne et au calme surtout, et depuis hier j’ai enfin récupéré une connexion internet ; j’ai immédiatement téléchargé « 4 mariages et un enterrement » - il faut quand même que l’Homme le voit une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour les « fock » #lesprioritésquondisait
Je suis ENFIN retournée à un concert, c’était grave chouette, surtout les ptits mots des potes après <3<3 J’ai invité Prof à ma crémaillère, j’espère qu’il viendra.
Le nouveau lit est commandé (le nouveau sommier lui, est entièrement démontable lol), et je vais peut-être une semaine à Barcelone prochainement – mais comme j’ai pas une thune ben… je vais beaucoup marcher lol.
J’aspire juste à de la tranquillité, de la sérénité, à dormir, à ENFIN profiter de mon chômage sans culpabiliser, et à trouver des solutions qui fonctionnent pour me retaper.
Life begins at the end of your confort zone, à ce qu’il paraît.
19:47 Écrit par Anouchka dans In my Mind | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : blabla de fille, journal intime
mercredi, 30 octobre 2013
Heure d'hiver
J’ai violemment lâché prise. J’ai freiné tant que j’ai pu (zaï zaï zaï zaï) mais c’était inévitable. Inévidabol comme dirait Brad Pitt.
J’ai été prise d’une grande colère, contre tout et tout le monde et contre moi, j’ai pété une pile, après quoi je me suis tue ; puis vinrent la tête qui tourne, les sueurs et l’envie de vomir (sur un bateau, très pratique), avant que je ne m’effondre en larmes roulée en boule – ou presque. Ça a duré longtemps.
Depuis, je ne peux pas dire que je me sens soulagée, comme pour la Bouatte la réponse est invariablement : « non ». J’ai un immense poids qui m’écrase la poitrine, qui m’opprime, je suis outre fatiguée, je dors tendue, cette putain de tendinite de merde est toujours là, j’ai mal au dos, je suis à fleur de peau, et non, je ne suis pas enceinte.
Le dimanche qui suivit ne fut pas meilleur, le déballage des histoires de famille qu’on ne souhaite pas déballer parce que ça finis en larmes, c’est compliquay tuvoi. Et je crois qu’avec l’âge, j’ai du mal à accepter que l’autre soit moins solide que moi qu’il n’y paraît.
Pour me changer les idées, j’ai vu des films : « Star Trek into darkness » avec Bénédict Concombre sur lequel les midinettes s’extasient alors qu’il est aussi expressif qu’un mérou. « Pain and gain » était terriblement long, mais le « plan à 3 doigts » m’a bien faite marrer. « Gravity » c’était beau comme cette chanson de feu Lou Reed, tension énorme tout du long, par contre les lunettes 3D dynamiques ça te pète bien le nez. Et le petit moment de flottement pendant le générique de fin était tout simplement magique <3. Pour finir, « Turbo » l’escargot dopé au nitro, avec de vrais morceaux d’accent canadien dedans :)
Je n’ai pas souhaité son anniversaire à BFF qui ne m’avait pas souhaité le mien non plus. Pour la blague, une connaissance commune de boulot lui a demandé de mes nouvelles, ne me voyant pas à la Bouatte lorsque j’étais en maladie… ah ben pour ça il aurait fallu qu’il sache ce que je deviens… depuis 2 ans.
« Dans tous les ports y’a un endroit pour accueillir les gens de passage ».
Oublions un instant un énième dimanche nase à base d’urgences et de rats qui font la course sur les terre-pleins de La Timone.
Oublions les repas « tests » avec les ami(e)s de l’Homme, les « tests » du quotidien, oublions ces putains de tests oui.
Accueillons East Coast Airline et les churros en bord de mer ; dimanche prochain je serai à Banyuls, Agua Roja dans les oreilles.
J'sais pas encore si ma chance a tourné mais ce qui se passe et se dessine me plait bien. Pourvu que ça dure.
16:39 Écrit par Anouchka dans In my Mind | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blabla de fille, confidences, itinéraire bis
dimanche, 21 juillet 2013
I should have known better
L'amour ne se commande pas, le reste non plus.
Il n'y a rien à perdre à essayer. Hormis les quelques maigres espoirs qu'il (me) restait, et un peu de fierté.
Ça va passer. Oui, ça va passer. En attendant : se mettre en boule. Et pleurer.
23:15 Écrit par Anouchka dans In my Mind | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blabla de fille, love etc
mercredi, 19 septembre 2012
Laisse-pas traîner ton dvd
D’une manière générale, je ne suis pas une prêteuse. Cela m’arrive de prêter, dans la mesure où j’ai confiance en la personne et que je sais qu’elle prendra soin de ce que je lui prête. Et qu’elle me le rendra, un jour.
Il y a quelques années de cela, j’avais prêté le dvd des Infiltrés à une personne que je fréquentais à l’époque ; puis il est devenu papa et a déménagé, pfiout ! mon dvd a disparu, nos relations se sont étiolées jusqu’à devenir inexistantes.
J’aime pas réclamer, ça me fait chier, ça m’emmerde au plus haut point. Le Piou a eu la bonne idée de m’offrir à nouveau ce dvd auquel je tenais (c’est un de mes films préférés), et que je n’aurais vraisemblablement jamais récupéré. Pour la blague j’ai quand même reçu un message il y a 2 ans pour fêter l’anniversaire de cette personne, le culot des gens qui te zappent de leur existence et qui te rendent pas ton putain de dvd :)
La deuxième fois, j’avais prêté un dvd à une ancienne copine de la chorale. Là ce fut encore mieux, une fois l’année scolaire terminée, plus de nouvelles. J’ai laissé passer quelques mois puis je me suis fendue d’un mail pour récupérer mon dvd. Nous nous sommes vues au centre commercial, « salut ça va oui ça va », on n’avait rien à se dire, elle m’a rendu mon dvd, voilà.
Dernier dvd prêté en date, celui de Eternal Sunshine, à L. qui n’a plus donné de signe de vie depuis environ un an – c’est-compliqué-tu-vois – mais qui m’a néanmoins proposé, en réponse à ma dernière tentative de socialisation au début des grandes vacances, un créneau un mardi ou mercredi d’Août dernier pour se manger une tite salade entre midi et deux. Ce mail est resté lettre morte, parce que HELLO LE FOUTAGE DE GUEULE qui continue, quoi.
Donc hier soir ça m’a pété, j’ai envoyé un mail pour demander le retour de mon dvd, par la Poste, par une personne commune… à sa convenance.
« Tant de chaleur dans ton mail fait froid dans le dos ». Haha. HA.
J’aime le sens aigu de l’ironie et du sarcasme venant de quelqu’un qui tente de justifier d’une amitié à sens unique, c’est plutôt original je trouve. Las ! il n’en fallait pas plus pour que je me prenne une salve bien sentie de tirs croisés – à croire qu’elle n’attendait que ça.
Donc je n’ai « strictement rien compris », je suis « insultante », « moi qui avais de l’estime pour toi » blablabla, soirée déballage et animosité. J’ai commencé un début de réponse au dernier mail, une fois, deux fois, trois fois, jusqu’à ce que je me dise que non, une réponse n’en valait pas la peine, qu’il n’y avait rien à répondre à ce déversoir de bile.
Je suis donc la Méchante, soit, c’est tellement plus facile et pratique que balayer devant sa porte.
Je m’en fous. A présent j’veux juste récupérer mon dvd.
22:15 Écrit par Anouchka dans In my Mind | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blabla de fille, confidences
jeudi, 24 mai 2012
La différence majeure
22:26 Écrit par Anouchka dans In my Mind | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blabla de fille, confidences
samedi, 12 mai 2012
La proposition
Ça fait pas mal de temps que j’envisage de me reconvertir professionnellement. Le DIF que j’ai fait il y a 2 ans n’y est d’ailleurs pas étranger.
En fin d’année dernière j’avais commencé à regarder pour faire un Fongécif, mais bon, apprendre une formation aux antipodes du métier que je fais aujourd’hui n’est déjà pas chose simple (aurais-je la motivation suffisante pour ? Et des débouchés par la suite ?), alors obtenir un financement de la Bouatte pour ladite formation… coucou l’Everest.
Je ne suis pas vraiment du genre à procrastiner, mais là force est de constater que j’ai laissé la chose en plan. J’avais mieux à faire, sortir, rencontrer du monde, profiter. Le Piou m’a poussé au cul pour que je refasse mon CV, et anéfé, il était grand temps.
Concomitamment, j’ai passé un entretien d’embauche. Pour la première fois de ma vie, j’ai eu le sentiment que le recruteur et moi-même étions sur un même pied d’égalité, que nous avions un véritable échange. Dommage que le poste ne me plaisait pas. Et que le salaire, bien qu’alléchant, ne suivait pas. Et que j’eusse dû travailler avec unE chef.
Car autant j’ai envie de changer de boulot, autant je ne suis pas prête à prendre tout et n’importe quoi. Je ne ferai pas un boulot qui ne me plait que moyennement, je ne travaillerai pas avec des gens que je ne « sens » pas. Je ne transigerai pas.
J’ai la chance d’avoir du boulot, alors certes mal payé sans aucune reconnaissance et avec une possibilité d’évolution inexistante, mais un boulot intéressant, en CDI. Un toit sur la tête, de quoi manger, alors oui tout n’est pas rose et mon compte en banque peut en témoigner mais bon au boulot on me fait relativement peu chier dans l’ensemble (c’est l’humain et son égo qui m’emmerdent, moi). Le taff je le connais, je le maîtrise.
Se lancer dans l’inconnu est toujours difficile puisque j’ai pris des habitudes, j’ai un certain confort, une certaine routine qui me convient, il faut dire ce qui est. Et au-delà de tout, j’ai ce luxe d’avoir le choix. De continuer ou pas, de partir à l’aventure, dans un nouveau boulot, dans le même boulot mais ailleurs, ici ou là.
J’ai raconté à ma BS ma récente transhumance et ce qu'il en résultait. Eux ont choisi de partir définitivement pour un meilleur cadre de vie (bah oui, c'est pas pour les -30° ça je me doute lol). Comme aurait dit Odile Deray : « tinkeuboutite ». Mais moi, je n’ai que de moi à me soucier, et c’est parfois autrement plus compliqué. Je ne sais pas où est ma place.
Et v’là t’y pas qu’en plus d’une réflexion qui est naturellement venue à mon esprit, on m’a fait une proposition de job. Très intéressante, car à mille lieues de ce que je fait aujourd’hui. Un autre domaine, un autre métier. Le grand écart.
Qui amène d’autres questions : c’est un projet à long terme mais relativement risqué, une personne de mon entourage proche que je connais bien et qui me connaît bien mais avec laquelle je n’ai jamais travaillé, un job qui serait donc ici, ce qui impliquerai de rester ici.
Serai-je à la hauteur de cette fonction pour laquelle je n’ai qu’une expérience très limitée, voire suis une totale débutante ? Aurai-je la motivation suffisante pour m’auto former le cas échéant ? Est-ce une fonction dans laquelle je pourrais m’épanouir ?
C’est également un véritable challenge, une opportunité qui ne se présenterait pas dans un autre contexte. Me faire confiance pour un poste important à l’opposé de mon métier d’aujourd’hui, c’est quand même pas banal.
Depuis la dernière fois je n’ai pas avancé d’un iota dans ma réflexion.
A la Bouatte ça part à vau l’eau, restrictions budgétaires, ambiance délétère et déjà que la situation est complexe du fait que nous sommes un peu dans une crise, tout cela ne présage rien de bon. Le nivellement par le bas, ce mal typiquement françois. 2 personnes sont sur le départ, Binôme veut elle aussi prendre la tangente, les rats sautent du navire avec le bébé et l’eau du bain, « barrons-nous fissa » comme dirait la Reine Mère.
Oui le cheminement est long et difficile, mais comme le disait Special K. (je site) : « depuis tous temps l’homme est un nomade, le changement est inhérent à l’homme ».
Il n’y a pas d’erreurs il y a des challenges, des tentatives, des essais que l’on transforme ou pas, des portes que l’on choisit d’enfoncer ou non, des chances que l’on se crée, des expériences. La véritable erreur c’est de ne pas aller vers le changement, malgré la prudence qu’il demande, malgré la peur qui peut paralyser, malgré toute la bonne volonté et l’envie et la motivation.
Oui le véritable échec, c’est de ne pas essayer.
La décision n’est pas facile, d’autant que je dois donner une réponse à la fin du mois pour le job ; je ne sais pas si je serai en mesure de le faire, si j’aurais pris une décision, j’essaye d’envisager toutes les possibilités sans pour autant me prendre la tête (ouais = lol). Moi qui me laissais jusqu’en septembre / fin d’année ben c’est pas gagné.
Poto me fait un appel du pied de folaïïe pour que je revienne, ce qui fait extrêmement chaud au cœur, il n’est pas le seul d’ailleurs (huhu <3). Contrairement à d’autres qui brillent par leur absence mais bon. Ça aussi ça pèse dans la balance.
Je n’ai rien qui me retiens ici plus qu’ailleurs. J’ai des attaches ici et ailleurs.
Les gens vont et viennent, certains liens que j’ai tissés viendront à rompre c’est inéluctable, inexorable, inévitable ; mais les liens se travaillent, se renforcent, ou alors c’est qu’ils étaient superficiels. Et puis les gens changent, évoluent, mûrissent, moi aussi mais je sais pas, j’ai toujours eu ce sentiment au fond de moi que dans les liens qui m’unissent aux autres, je suis un roc.
J’en ai parlé à quelques personnes de confiance, personnes susceptibles de m’éclairer sur certains points, de me donner des pistes de réflexions, personnes qui me connaissent bien pour la plupart. Je n’ai jamais autant sollicité de « lumières », d’ailleurs.
En attendant… Cheminons, cheminons.
16:23 Écrit par Anouchka dans In my Mind | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : blabla de fille, triturage de cerveau, taff
lundi, 16 avril 2012
Et à présent ?
J’ai pas envie de rentrer chez moi. En fait, je ne sais pas où c’est, « chez moi ».
Et c’est comme ça qu’on arrive à envisager des choses dont le seul terme, « envisager », était inenvisageable.
Sur la route du retour je ne cesse de penser à ça : et si tout compte fait, je revenais là-bas ? Dans cette ville où les gens sont sympas, où les vendeuses disent bonjour, où il n’y a pas de cagoles, où les affolés du volant mettent leur clignotant… Là où j’ai grandi, là où je pourrais me permettre d’acheter un appart, là où il y a des rocades qui mènent partout… là où j’ai des ami(e)s qui comptent vraiment beaucoup.
En même temps ici j’en ai tellement sué pour faire mon nid. J’aime le soleil, j’en ai un besoin vital. Et puis j’ai des ami(e)s ici aussi. Mes ami(e)s de là-bas ne resteront pas là-bas éternellement et ils ne sont pas légion finalement…
C’est la première fois en 10 ans que je me pose véritablement la question ou plutôt, que la question vient naturellement à moi.
Tout aussi naturellement, j’ai commencé à établir une liste de pros and cons dans ma tête ; liste que j’ai eu besoin d'écrire :
LES PLUS
- Kelly, Poto, recôtoyer ma bestah et les autres potes que j'ai alentours
- Etre près des Hautes Instances
- Une région que j’aime, et que j’aimerais redécouvrir
- Immobilier moins cher = possibilité d’acheter même en étant seule
- Médecin de famille
- Moins de racailles
- L’accent
- Le rugby
- Le Bikini (...)
LES MOINS
- Le climat, le vent d’autan, la grisaille, les migraines
- Etre près des Hautes Instances
- La mer
- Le Piou, ma Princesse, BFF
- Trouver du boulot
- Trouver un appart
- Tout reconstruire
Je sais pas. Je sais plus. Peut-être est-ce juste le contrecoup. Peut-être ai-je vraiment besoin d’un changement dans ma vie.
23:25 Écrit par Anouchka dans In my Mind | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : blabla de fille, triturage de cerveau